Le Niger adopte la carte d'identité biométrique de l'AES    LA RENAISSANCE DE BRAHIM    CAN 2025 : Marrakech vue de l'Ouganda    Message de vœux de l'ambassadrice de Chine Yu Jinsong aux Marocains à l'occasion de l'année 2026    La Bourse de Casablanca débute en hausse    Électricité : la demande franchit un seuil et redessine l'architecture du marché    Une mesure douanière contre les fraudeurs mobilise les transitaires aux ports et aéroports du Maroc    La MINURSO réduit ses effectifs    Les Émirats refusent d'être impliqués dans les événements en cours au Yémen    Rejet du Somaliland, soutien au polisario : l'Union africaine face à ses incohérences    Le président coréen en visite d'État en Chine pour un sommet avec Xi Jinping    Soutien social direct : Nadia Fettah reconnaît les limites du système de ciblage    CAN 2025 : les 16 équipes qualifiées pour les huitièmes de finale désormais connues    CAN 2025 : les médias espagnols font l'éloge de Brahim Diaz    Atalanta rejoint la course des clubs intéressés par Yassir Zabiri    DGSN : 15 morts dans 1.941 accidents en une semaine en périmètre urbain    Réforme de la santé : Vers une généralisation progressive des GST en 2026    Pêche au poulpe: Lancement de la campagne hivernale    Manœuvres militaires : Simulation chinoise d'un blocus des ports de Taïwan    Ukraine : Trump tout près d'un accord, sans annoncer de percée    Maroc : L'indice des prix à la production augmente de 0,3% en un mois (HCP)    Les retenues d'eau à 1.770 millions m3 depuis septembre    SRM Fès-Meknès : Près de 10 milliards de dirhams d'investissements en 2026-2030    Parlement : Ouahbi botte en touche sur le projet de loi relatif à la profession d'avocat    CAN 2025 : Le Maroc affrontera la Tanzanie en huitième de finale à Rabat    CAN 2025 : «On ne s'attendait pas à un tel scénario face au Maroc» (sélectionneur de la Zambie)    CAN 2025 : Achraf Hakimi boucle sa 60e victoire avec la sélection du Maroc    Victoire des Lions de l'Atlas célébrée à Molenbeek après le triomphe contre la Zambie    Chambre des représentants : Examen en commission du projet de loi relative à la procédure civile    Fireworks and small fires in Molenbeek after Morocco beats Zambia    Le Maroc à la tête du CA de l'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie    Le streamer Ilyas El Malki condamné à dix mois de prison ferme    CAN 2025: Achraf Hakimi alcanza su 60a victoria con la selección de Marruecos    La prison locale d'Ain Sebaa 1 dément les allégations de torture contre Saida El Alami    Parlamento: Ouahbi elude el proyecto de ley sobre la profesión de abogado    Accidents de la route: 15 décès et 2.559 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Casablanca : Fin des travaux et mise en service du nœud autoroutier de Ain Harrouda    Malgré les stéréotypes, le darija gagne en popularité parmi les apprenants étrangers de l'arabe    Ouverture des candidatures pour la 12e édition du Prix national de la lecture    Rachat de Warner Bros. Discovery : Le conseil d'administration s'orienterait vers un rejet de la dernière offensive de Paramount    Fondation Chouaib Sdaiki, vigie culturelle sur la côte de Mazagan    Révision des listes électorales des Chambres professionnelles : Fin des inscriptions le 31 décembre    BCIJ : «CAN ou pas CAN, pas de relâche face au terrorisme !»    Pétrole : le calme trompeur des prix bas    Droits de l'Homme: La DIDH adhère au Portail national du droit d'accès à l'information    Vernissage de l'exposition nationale «60 ans de peinture au Maroc» le 6 janvier 2026    L'exposition «Mohammed Ben Allal : Récits du quotidien» célèbre la mémoire populaire de Marrakech    Essaouira et les Provinces du sud unissent leurs mémoires pour la nouvelle génération    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Autrement : En Suisse, les minarets de la discorde
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 09 - 2009

En France, nous en avons déjà parlé, l'attention d'une partie de l'opinion reste focalisée sur l'acceptation, ou non, du port de la burqa par des femmes musulmanes dans l'espace public. En Suisse, ce sont les minarets qui font débat depuis quelques mois. Le 29 novembre prochain, les citoyens helvétiques seront ainsi invités à participer à un vote sur un texte qui stipule: «La construction de minarets est interdite». Cette «initiative populaire», comme elle est nommée, est présentée par plusieurs responsables politiques, dont une majorité de membres de l'Union démocratique du centre (UDC). D'aucuns voient la dangerosité de l'Islam dans le tissu, d'autres dans la pierre.
Les minarets font partie depuis fort longtemps, presque depuis les origines, de l'architecture religieuse musulmane. Des traditions arabes rapportent que le premier édifice méritant ce nom a été édifié dès l'an 665 de l'ère commune, à Bosra, en Syrie. Au Maghreb, c'est le minaret de la mosquée de Kairouan, en Tunisie, qui est réputé être le plus ancien, datant peut-être du début du huitième siècle, en tout cas du neuvième. Au Maroc, nous sommes particulièrement fiers du minaret de notre mosquée Koutoubia, à Marrackech, qui a été construit au douzième siècle et qui constitue un des plus beaux exemples de minaret carré.
Mais des minarets, pour quoi faire? Les Suisses à l'origine de la prochaine votation, estiment que ceux-ci veulent témoigner, partout où ils s'élèvent, de la victoire de l'Islam. Ainsi, un minaret construit en terre helvétique, ce serait une preuve de plus de l'avancée «conquérante» de l'Islam. Pour la plupart des musulmans, un minaret indique d'abord, de loin, l'emplacement d'un lieu de prière. Il permet de lancer de manière efficace l'appel aux cinq prières canoniques de la journée. Il incite aussi les regards à se tourner vers le ciel. Rien d'agressif dans tout cela! Aucune volonté de signifier une quelconque «conquête» sur les autres. Mais les musulmans doivent aussi savoir entendre les peurs «des autres», mieux les comprendre pour les dissiper quand il y a lieu qu'elles le soient.
Deux mots désignent, en arabe, ce qui est appelé en français «minaret». D'abord le terme « ma'dhana », le plus ancien qui soit attesté, et qui renvoie évidemment à «l'adhan», l'appel à la prière. Et puis, plus récent, le mot «manâra», qui désigne une tour de guet souvent pourvue d'un feu allumé. C'est ce dernier mot qui a donné celui de «minaret». Ces tours de guet sont à rapprocher tout simplement des phares destinés à guider les marins. D'ailleurs, les historiens de l'architecture ont relevé depuis longtemps les affinités entre le célèbre phare de l'Ile de Pharos, près d'Alexandrie, une des «sept merveilles du monde», qui a éclairé les navigateurs pendant dix-sept siècles, et les minarets octogonaux très présents en Syrie comme en Egypte.
Selon les aires culturelles ( Maghreb, Machreq, Turquie... ), les minarets ne sont pas semblables. On peut en imaginer qui s'harmoniseront mieux avec les architectures occidentales. L'essentiel est cependant que ces «phares» de la foi restent des phares de piété, de tolérance et de paix.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.