Le président soudanais déchu Omar el-Béchir est apparu aujourd'hui pour la deuxième audience de son procès pour corruption devant un tribunal de Khartoum où la défense a réclamé sa libération sous caution. Omar el-Béchir, le président soudanais déchu, comparaît devant le tribunal lors de la deuxième audience de son procès. Sa défense a demandé sa libération sous caution. Il fait face à des accusations de possession de devises étrangères, de corruption et de trafic d'influence. Le 19 août, soit la première audience de son procès, un enquêteur avait affirmé que le président déchu avait avoué avoir reçu d'importantes sommes d'argent saoudien en espèces à hauteur de 90 millions de dollars. Aujourd'hui, le juge a entendu trois témoins, dont deux enquêteurs qui avaient perquisitionné sa résidence, où avaient été trouvées de grosses sommes d'argent. De son côté, la défense a demandé la libération de Béchir. « Nous demandons à la cour de libérer sous caution l'accusé », a déclaré Hachem Abou Bakr, son avocat. Le juge a répondu qu'il examinerait une requête écrite dans ce sens et la prochaine audience a été fixée au 31 août. Le procès de Béchir ne concerne pas les accusations de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et de génocide dans la région du Darfour, pour lesquelles il est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) depuis une décennie. A noter que la deuxième audience du procès est intervenue alors que le pays s‘est doté mercredi d'un Conseil souverain, composé de six civils et cinq militaires, chargé de mener la transition vers un pouvoir civil.