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Syrie: les Kurdes en état d'alerte générale face à la Turquie
Publié dans Barlamane le 09 - 10 - 2019

Les Kurdes du nord de la Syrie, confrontés aux atermoiements de leur allié américain, ont décrété mercredi une « mobilisation générale » de trois jours face à la perspective d'une offensive imminente de la Turquie, en exhortant les habitants de la région à la « résistance ».
Après l'annonce dimanche par la Maison Blanche d'un retrait des soldats américains de Syrie, le président américain Donald Trump a soufflé le chaud et le froid, assurant ne pas avoir « abandonné » les Kurdes et menaçant d'anéantir « complètement l'économie de la Turquie » si celle-ci « dépassait les bornes ».
Mais à la frontière entre la Turquie et la Syrie, des soldats et des véhicules blindés turcs ont été dépêchés en vue d'une opération contre la principale milice kurde de Syrie.
« Nous proclamons l'état de mobilisation générale pendant trois jours », a annoncé dans un communiqué l'administration semi-autonome kurde, qui contrôle de vastes régions dans le nord et le nord-est syrien. Elle a exhorté le peuple kurde « à se diriger vers la zone frontalière » pour assurer « la résistance », et a déclaré qu'elle tiendrait l'allié américain et l'ensemble de la communauté internationale responsables en cas de « catastrophe humanitaire » dans la région.
Mercredi dans la localité syrienne de Ras al-Aïn, qui pourrait être dans le viseur d'Ankara, de vastes tentes ont été installées à la frontière pour une manifestation organisée par les autorités kurdes. Des pneus ont été empilés, prêts à être brûlés en cas d'offensive pour brouiller la visibilité de l'assaillant. Les étendards des Unités de protection du peuple (YPG), principale milice kurde de Syrie, flottaient dans le secteur, juste en face du drapeau rouge et blanc de la Turquie, de l'autre côté de la frontière. Alliée des Occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), la milice des YPG est considérée par Ankara comme un groupe « terroriste » en raison de ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène une guérilla en Turquie. « La guerre nous poursuit depuis des années et chaque jour Recep Tayyip Erdogan menace de nous attaquer », lâche Kawa Salim, 32 ans, sur le marché de Ras al-Aïn. « Nous allons défendre nos maisons et notre patrie par tous les moyens ».
Des troupes américaines ont quitté lundi le secteur de Ras al-Aïn et d'autres zones frontalières où elles étaient stationnées, avant que Washington ne tempère les craintes en assurant qu'il s'agissait d'un redéploiement vers d'autres régions. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a reconnu que les Kurdes de la région étaient « très inquiets » après l'annonce américaine d'un retrait des troupes.
« Ils craignent que cela mette le feu à toute la région ». « Il faut éviter ça à tout prix », a-t-il dit mercredi lors d'un déplacement au Kazakhstan. La Turquie a déjà mené deux offensives en Syrie, dont une début 2018 qui a permis à son armée et des supplétifs syriens de prendre le contrôle de l'enclave kurde d'Afrine (nord-ouest). Le ministère turc de la Défense a indiqué mardi que « tous les préparatifs en vue d'une opération avaient été « achevés ». Et le directeur de communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, écrivait le même jour dans le Washington Post que des soldats turcs allaient « franchir la frontière syro-turque sous peu ». D'après le quotidien turc Hürriyet, la Turquie envisage dans un premier temps de prendre le contrôle d'une bande de territoire à la frontière longue de 120 km et profonde d'une trentaine de kilomètres, allant des villes de Tal Abyad à Ras al-Aïn.
En août, les Etats-Unis avaient empêché in extremis une offensive turque contre les YPG, en proposant de créer avec elle une « zone de sécurité ». Mais Ankara n'avait eu de cesse depuis de dénoncer des retards, menaçant de passer unilatéralement à l'action. A terme, Ankara entend créer une « zone de sécurité », sorte de tampon de 30 km de profondeur s'étirant de l'Euphrate à la frontière irakienne, soit 480 km. Cette zone a pour vocation, selon Ankara, d'accueillir une partie des 3,6 millions de Syriens réfugiés en Turquie et de séparer la frontière turque des territoires conquis par les YPG en plein chaos syrien.
Le conflit syrien déclenché par la répression de manifestations pro-démocratie en 2011 a fait plus de 370.000 morts, et jeté sur la route de l'exil des millions de réfugiés.


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