La centrale de Grand'Maison, en Isère, l'usine hydro-électrique la plus puissante de France, a été mise à l'arrêt depuis mardi matin pour protester contre la réforme des retraites, a annoncé la CGT en soirée. Le bras de fer s'intensifie. La centrale de Grand'Maison est composée de deux usines qui totalisent 12 groupes d'une puissance installée totale de 1.800 mégawatts, soit 9% de la puissance du parc hydraulique exploité par EDF en France. La CGT Energie avait annoncé lundi une semaine « rythmée par la grève et des actions innovantes partout en France » pour obtenir « une retraite solidaire décente» et défendre « l'exigence du service public ». Le syndicat a déjà revendiqué, mardi matin, une importante coupure de courant en région parisienne, sur la zone d'Orly et de Rungis. Cette action a été décidée en assemblée générale par les grévistes du site « qui se sont installés en piquet de grève reconductible pour une durée indéterminée », précise le syndicat, ajoutant que les grévistes « décideront dans les jours qui viennent des suites à donner au mouvement ». L'événement a été confirmé auprès du Figaro par la centrale hydroélectrique de Grand'Maison, qui fonctionne ce mercredi matin « à pleine puissance » même s'il est possible que l'activité «s'arrête à nouveau » ultérieurement. Interrogé ce mercredi matin à l'antenne de RMC et BFMTV, le patron de la CGT Philippe Martinez a défendu l'action menée sur le site de Grand-Maison. «La semaine dernière, 30.000 salariés de l'énergie étaient en grève», a-t-il soutenu, en ajoutant que les coupures de courants ne relevaient, selon lui, « pas de la délinquence ». « Nous encourageons à amplifier les mouvements de grève. Je soutiens pleinement des formes de mobilisation contestées par la direction », a renchéri Philippe Martinez.À lire aussi : La CGT plonge Rungis et une partie d'Orly dans le noir Le patron de la CGT s'est en revanche désolidarisé d'une coupure de courant orchestrée lundi au siège de la CFDT, syndicat réformiste. L'action avait été revendiqué par une branche de la CGT.