Entre fermetures et restructurations en série, les abattoirs casablancais sont dans une mauvaise passe, particulièrement ceux de bovins, plombés par la mauvaise gestion du maire de Casablanca, issu du PJD. L'Union générale des entreprises et des professions (UGEP) a accusé le maire de Casablanca issu du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), Abdelaziz El Omari, d'avoir fait grimper le prix de la viande dans la ville et ses quartiers, en fermant sans préavis les abattoirs et les marchés forains, décision qui a provoqué la contestation des bouchers. Ahmed Afilal El Alami Idrissi, président de l'UGEP, affirmé dans une déclaration à Barlamane.com que «le conseil de Casablanca n'a pas justifié la raison de la fermeture des abattoirs, jetant la balle dans le terrain de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA, public). Ahmed Afilal a ajouté que l'abattage du bétail et la transformation des carcasses animales en viande détaillée coûte au petit boucher entre 100 et 150 dirhams, tandis que dans les grands abattoirs de Casablanca, le coût du processus varie entre 800 et 1.000 dirhams, ce qui lèse les intérêts des petits bouchers dans un contexte où les abattoirs prestataires de service ont augmenté leurs tarifs. Et de déclarer : «le directeur des abattoirs urbains de Casablanca a déclaré que l'abattoir municipal de Casablanca a une capacité d'environ 50.000 têtes de bétail, tandis que la demande doublera pour entraîner une augmentation de volumes à 100.000 têtes, à la suite de la fermeture des abattoirs, ce qui conduit les bouchers à se rendre dans les abattoirs privés, dont certains sont situés en dehors de Casablanca». Les professionnels du secteur accusent également le Conseil d'El Omari de lever la main du secteur du transport de viande, le maillon le plus important de la chaîne de vente de viande, désormais sans protection alors que les conditions sanitaires les plus élémentaires font défaut en l'absence de camions spécialisés dans le transport de viande selon les normes de santé.