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Nouvelles accusations américaines : Washington impose des sanctions à des organisations « fictives » et accuse l'Algérie de financer le terrorisme via des « associations caritatives »
Le mardi 10 juin 2025, le Département du Trésor américain a annoncé l'imposition de sanctions à l'encontre de plusieurs individus et organisations caritatives basées hors des Etats-Unis, les accusant d'utiliser l'action humanitaire comme couverture pour financer les activités du Hamas et du Front populaire de libération de la Palestine. Parmi ces organisations figure l'« Association Al Baraka pour l'action caritative et humanitaire », dont le siège est en Algérie, ce qui a suscité des interrogations internationales quant au rôle de l'Algérie dans le soutien à des groupes qualifiés de terroristes par Washington. Selon un communiqué officiel du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Trésor américain, cinq organisations non gouvernementales et cinq individus ont été identifiés comme partenaires financiers majeurs de la branche militaire du Hamas. Washington accuse ces entités de détourner des fonds censés être utilisés à des fins humanitaires pour soutenir des activités armées servant les intérêts du Hamas, notamment dans la bande de Gaza. Parmi les noms visés par les sanctions figure Ahmed Brahimi, président de l'association algérienne « Al Baraka », que les autorités américaines accusent d'avoir orienté des dons recueillis auprès de donateurs ignorants des liens avec le Hamas, vers des circuits de financement de ce mouvement. Dans le même contexte, la liste comprend également des associations situées en Turquie, aux Pays-Bas, en Italie et en Cisjordanie, indiquant l'existence d'un réseau complexe dirigé par des personnes proches des organisations armées, dissimulant leurs véritables objectifs sous couvert d'activités caritatives. Le Département du Trésor américain a indiqué que cette mesure s'inscrit dans le cadre de ses efforts pour mettre fin au financement des groupes armés qui exploitent les organisations à but non lucratif pour collecter des fonds sous prétexte d'action humanitaire. Le sous-secrétaire au Trésor, Michael Volkinder, a déclaré : « Les mesures prises aujourd'hui soulignent la nécessité de protéger le secteur caritatif contre les infiltrations et l'exploitation par des entités terroristes comme le Hamas et le Front populaire de libération de la Palestine. » Le communiqué précise que ces sanctions s'appuient sur les pouvoirs conférés par le décret exécutif n°13224, qui autorise les Etats-Unis à prendre des mesures à l'encontre de toute entité soutenant matériellement, financièrement ou techniquement le terrorisme. Bien que la majorité des accusations visent des organisations situées en Europe et au Moyen-Orient, l'inclusion de l'association algérienne « Al Baraka » dans la liste a suscité une vive controverse, d'autant plus que les autorités américaines laissent entendre que l'Algérie abriterait ou faciliterait le travail d'entités liées au Hamas. Alors que l'Algérie n'a pas encore publié de réponse officielle, ces accusations représentent une escalade sans précédent dans le ton américain vis-à-vis d'Alger, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes depuis plusieurs mois, en raison de ses positions pro-Hamas et de sa solidarité avec des pays comme l'Afrique du Sud. Selon les rapports du Département du Trésor, certaines de ces associations sont dirigées par des individus directement liés aux groupes armés, dissimulant leurs affiliations pour échapper aux sanctions internationales. Les dons reçus de la part de sympathisants de la cause palestinienne, souvent sans connaissance des affiliations cachées des associations, sont ainsi redirigés vers le financement d'activités militaires. Parmi les entités sanctionnées figurent l'« Association Al Weam » à Gaza, « Palestine Waqfavi » en Turquie, et la « Fondation Al Israa » aux Pays-Bas, toutes accusées de financer le Hamas. Les sanctions comprennent le gel de tous les avoirs financiers des entités visées se trouvant aux Etats-Unis ou en possession d'institutions américaines. Toute transaction financière ou commerciale avec elles est également interdite. Toute entité étrangère traitant avec ces organisations s'expose à des sanctions secondaires, incluant l'exclusion du système financier américain. Alors que Washington insiste sur le fait que l'objectif de ces sanctions n'est pas de punir, mais de modifier les comportements, elle réaffirme son engagement à dénoncer toute personne ou entité exploitant l'action caritative à des fins de financement du terrorisme.