Le texte entend réprimer le «séparatisme», le «terrorisme», la «subversion» et la «collusion avec des forces extérieures et étrangères». Les opposants redoutent qu'il serve à museler toute dissidence. Au pas de charge, la Chine a adopté mardi 30 juin sa loi controversée sur la sécurité nationale à Hongkong. Le Parlement chinois a voté à Pékin, à l'unanimité, ce texte qui fait craindre une répression de toute opposition politique dans l'ex-colonie britannique. Le président chinois, Xi Jinping, a par la suite promulgué la loi qui sera incorporée dans la Loi fondamentale, qui sert depuis 1997 de mini-Constitution à Hongkong, a annoncé l'agence de presse Chine nouvelle. Elle entrera en vigueur dès mardi, a précisé la chef de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam. Les autorités chinoises affirment, elles, qu'elle ne concernera qu'une minorité de personnes, en particulier celles qui militent pour l'indépendance du territoire. « Pour les membres de la petite minorité qui menace la sécurité nationale, cette loi sera un glaive suspendu au-dessus de leur tête », a ainsi déclaré dans un communiqué le bureau des affaires de Hongkong et Macao. Il est difficile pour l'heure de connaître les réelles conséquences de ce texte, son contenu précis demeurant jusqu'à présent secret. Elaboré en seulement six semaines, il contourne le Conseil législatif local. Quelques heures après l'adoption de la loi par le Parlement chinois, le parti politique hongkongais Demosisto, fondé par des militants prodémocratie, a annoncé mardi après-midi sa dissolution.