Le politologue français Brice Soccol a loué, dimanche 20 juillet sur la chaîne CNews, la vigueur diplomatique acquise par le Maroc sous l'autorité du roi Mohammed VI, tout en livrant une critique acerbe de la situation algérienne, qualifiant le pays de «gouvernement sans nation» avec Moscou parmi ses derniers alliés. Brice Soccol : «Le Maroc est devenu un pays incontournable entre l'Europe, l'Afrique, le Proche-Orient et les Etats-Unis» dans #MidiNewsEte pic.twitter.com/1Yejyb8eti — CNEWS (@CNEWS) July 20, 2025 Le tournant de la reconnaissance française Un an après la décision de la France de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara, M. Soccol a souligné l'importance de ce geste dans la relance des relations bilatérales : «Il faut souligner deux choses : premièrement, il y a un an, la France a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara ; cela a véritablement débloqué la situation diplomatique entre la France et le Maroc.» Il a estimé que cette évolution avait produit des effets concrets et bénéfiques, en rétablissant un dialogue interrompu entre les deux capitales. Le Maroc, trait d'union stratégique Selon lui, le souverain marocain a engagé le royaume dans une transformation substantielle, tant sur le plan intérieur que sur la scène internationale. «La manière dont le roi Mohammed VI a fait évoluer le pays, sur le plan interne comme sur le plan diplomatique, est remarquable», a-t-il affirmé, mettant en avant l'ampleur des alliances tissées au fil des années. «Aujourd'hui, le Maroc entretient des relations avec Israël, dialogue avec les Etats-Unis, et s'est imposé comme porte d'entrée vers l'ex-Afrique francophone. En quelques années, le pays est devenu une puissance régionale incontournable», a-t-il poursuivi, estimant que l'influence de Rabat déborde désormais le seul cadre maghrébin pour toucher «l'Europe, le Proche-Orient, l'Afrique subsaharienne et les Etats-Unis». M. Soccol a également insisté sur la diversité des instruments diplomatiques mobilisés par le royaume : «La politique de Mohammed VI est très positive : diplomatie économique, diplomatie culturelle, diplomatie sportive...» Une Algérie reléguée à la marge Par contraste, il a décrit l'Algérie comme un acteur marginalisé, dont les structures étatiques seraient désormais coupées de toute dynamique régionale. «Ce n'est pas un pays, c'est un gouvernement», a-t-il lâché, avant d'évoquer la dégradation des rapports bilatéraux : «La crise que nous vivons avec l'Algérie est la plus dure depuis 1962.» Ce diagnostic tranché s'inscrit dans une lecture géopolitique où le Maroc serait devenu, selon lui, un pivot de stabilité et d'ouverture, là où l'Algérie apparaîtrait comme repliée sur elle-même et sans ancrage diplomatique effectif.