Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Martin Griffiths a mis en garde, mercredi à New York, contre la crise humanitaire en Syrie qui "continue de s'aggraver". « La vie quotidienne en Syrie devient de moins en moins abordable. Plus de 90% de la population vit désormais en dessous du seuil de pauvreté », a indiqué M. Griffiths lors d'une réunion au Conseil de sécurité. Il a relevé que de nombreuses personnes « sont obligées de faire des choix très difficiles pour joindre les deux bouts et sont donc confrontées à un risque accru d'exploitation », estimant qu'une expansion des programmes de relèvement rapide doit être au cœur des efforts pour répondre aux besoins de manière durable. Le responsable onusien a toutefois noté que des progrès ont été accomplis à ce niveau. « Avec d'autres mécanismes, nos fonds communs ont accru le soutien aux activités de relèvement rapide. Mais il faut faire beaucoup plus », a-t-il insisté. En plus de la pauvreté croissante, de la crise de l'eau et de l'aggravation de l'insécurité alimentaire, les Syriens sont également confrontés à une résurgence de la Covid-19, a ajouté M. Griffiths. « Alors que les températures commencent à baisser, la pluie, le froid et les conditions hivernales aggraveront les difficultés pour des millions de personnes », a-t-il dit, ajoutant que l'ONU et ses partenaires continuent de tout mettre en œuvre pour intensifier l'assistance. Des préparatifs sont en cours pour une nouvelle livraison à travers les lignes de front du Programme alimentaire mondial (PAM) en novembre prochain. Le responsable a, en outre, rappelé que l'assistance transfrontalière reste la partie centrale de la réponse humanitaire pour garantir que l'aide parvienne de manière efficace et transparente à des millions de personnes dans le besoin dans le nord-ouest de la Syrie.