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Désintox : non, le paramètre «Algérie» n'a pas dicté les termes de la coopération militaire entre le Maroc et Israël
Publié dans Barlamane le 28 - 11 - 2021

Alors que l'Algérie répète à satiété que c'est sur le Maroc que pèse toute la responsabilité des malheurs qu'elle confronte, le régime d'Alger a profité de la visite de Benny Gantz à Rabat pour se victimiser, s'exagérant volontiers les desseins de ce déplacement. Or, selon nos informations, l'Algérie, autrefois un pays absorbé par ses intérêts, bornant ses regards à son propre sol, redoute l'imperturbable activité diplomatique du Maroc plus que le choix de ses alliances.
Ce fut une débauche, une orgie de déclarations dépourvues de clairvoyance : «Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour porter atteinte à l'Algérie» qui est «visée» par cette visite de Benny Gantz (Salah Goudjil, président du sénat, deuxième personnage de l'Etat algérien) ; «Ce qu'il n'a pas fait avec l'Egypte et la Jordanie en 43 ans et 27 ans de relations respectivement, Israël le fait avec le Maroc après seulement 11 mois de reconnaissance mutuelle», (le site d'information en ligne Tout sur l'Algérie, inaccessible en Algérie) ; «Ce pas de plus dans la compromission (…) ouvre la voie au Mossad israélien pour poser les deux pieds à la frontière ouest de l'Algérie, avec tout ce que cela suppose comme menace sur la sécurité de tout le Maghreb» (le quotidien L'Expression, proche du pouvoir).
Le très sérieux Le Monde a même évoqué une Algérie «en quête d'une riposte à l'axe militaire Maroc-Israël (sic !)», ajoutant que «l'accord sécuritaire – officiellement nommé mémorandum d'entente en matière de défense – entre le Maroc et Israël» aura «de lourdes conséquences géopolitiques régionales» sans expliquer la nature de ces répercussions.
Même au Maroc, des médias se sont fourvoyés, à l'image du Desk qui a cité des déclarations prêtées à un responsable israélien, selon lesquelles la visite de Gantz à Rabat serait «un signal à la fois aux Etats-Unis et à l'Algérie».
Ronny Shalom, expert israélien du Proche-Orient, dément catégoriquement toutes ces hypothèses : le «rapprochement Maroc-Israël est un rapprochement de deux amis liés par des intérêts communs. L'Algérie n'est pas du rayon, et ne compte pas dans l'élaboration de coopération qui se poursuit.» «Le terrain fuit sous les pas des Algériens; ils n'ont plus d'appui solide sur le continent africain, et ils sont embarrassés dans leurs problèmes intérieurs, le gouvernement et l'institution militaire se concertent pour étouffer dans l'œuf les aspirations démocratiques du peuple en présentant Israël comme un élément conquérant et le Maroc comme un pays hostile», a-t-il pointé.
Abdelhak Snaibi, expert des affaires sécuritaires et stratégiques, indique que «le Maroc a toujours été dans une posture défensive. La question est pourquoi l'Algérie prodigue des milliards pour se donner de l'armement, et pourquoi elle s'impose volontairement ces lourdes charges, devant lesquelles plusieurs nations semblent hésiter». M. Snaibi ajoute que le régime algérien «est un régime anxieux impliqué dans plusieurs opérations terroristes, que ce soit à l'intérieur de l'Algérie même ou encore en France et au Sahel.»
Selon les sources de Barlamane.com, le paramètre «Algérie» n'était pas au centre des discussions menées entre Rabat et Tel-Aviv. Le mémorandum du 24 novembre qui entend promouvoir «les échanges d'expériences et d'expertise, le transfert technologique, les formations ainsi que la coopération dans le domaine de l'industrie de défense», ne concerne en aucun cas l'Algérie. «C'est quand même incroyable qu'un pays qui affichait en 2020 le premier budget militaire en Afrique (9,7 milliards de dollars) soit irrité après la visite de Gantz», affirment nos sources. «Un pays soucieux de la paix régionale et qui offre un soutien politique et militaire aux milices du Polisario en plus d'un appui diplomatique infructueux ?» ironise-t-on.
«L'esprit belliqueux du régime algérien continue ses salves devenues régulières contre le Maroc. C'est un procédé grossier. Qui se plaint ici ? Un régime dont l'armée a procédé, en début d'année, à d'importantes manœuvres aéroterrestres à Tindouf, province frontalière du Sahara, un exercice tactique à tirs réels de missiles, dont la dernière version du missile antichar russe Kornet ?» fait-on valoir.
«Le régime algérien se régle sur des affinités politiques, et non sur les intérêts de nation et les sympathies instinctives de son peuple. Il consacre énormément en termes de dépenses militaires malgré la crise sociale inouïe : 91 milliards de dollars entre 2010 et 2020. Nous sommes face à un pays qui a annoncé avant quelques mois 7 milliards de dollars de contrat d'armement après la visite de l'Etat-major algérien Saïd Chengriha à Moscou; et qui devrait être le premier client des nouveaux avions de chasse russe Sukhoï 57 qui n'ont encore jamais été vendus à l'export. C'est ce même pays qui se montre agacé de la visite de Gantz», s'étonnent nos sources.
Avant son départ, l'ancien chef de l'armée israélienne a rencontré jeudi le patron du contre-espionnage marocain. L'accord signé devrait faciliter l'acquisition par le Maroc de technologies de l'industrie de défense israélienne.
«Les réactions hostiles favorisées par le caractère et la nature du régime, les difficultés intérieures qui peuvent obliger un gouvernement à chercher une diversion au dehors, la prépondérance d'une volonté maîtresse de l'armée, suspecte d'ambition, l'impérieuse volonté de se fait entendre après des années d'inertie diplomatique, tout cela c'est en Algérie. Elle cherche, en plus à réactiver le comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) créé en 2011 ou encore la coordination de lutte anti-terroriste, l'Unité de fusion et de liaison (UFL), deux dispositifs moribonds, à titiller le Maroc», insistent nos sources.
«Les derniers événements étaient là pour apprendre une fois de plus, et par de saisissantes réalités, à quel point le régime algérien ne cesse de s'égarer dans de vaines suppositions. Ce qui peut surprendre, c'est ce hasard des interprétations et cet arbitraire qui ne repose sur rien», a-t-on conclu.


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