Deux poids lourds de l'armée algérienne ont été arrêtés par les enquêteurs du Centre principal des opérations (CPO) lié à la direction générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), le renseignement intérieur algérien. Selon les sources du site Algérie Part, «l'arrestation de Sid Ali Ould Zemerli est intervenue juste après son limogeage par l'Etat-Major de l'ANP en raison des forts soupçons qui pèsent sur son implication dans un vaste de complot contre la sécurité nationale. Un scandale qui a éclaté depuis le 14 août dernier depuis le démantèlement d'un réseau de 9 officiers militaires coupables de détournement, manipulation et falsifications de plusieurs informations sensibles classées Secret Défense par diverses agences des services secrets algériens» L'armée algérienne veut défendre à tout prix la stabilité du pays mais cet objectif s'avère intenable en raison des crise qui minent le régime. Piliers du système en place depuis l'indépendance, les services de renseignement algériens, fortement impliqués à l'origine dans des missions relevant de la police politique, ont vu à partir des années 2010 leurs structures sécuritaires impliquées dans des conflits d'appareils, émaillés de démissions, d'arrestations et de condamnations. Selon la même source, le général-major Sid Ali Ould Zemerli a été longtemps interrogé sur ses liens avec des dirigeants militaires ou civils occupant des fonctions importantes au plus haut sommet du pouvoir algérien. Elle affirme que «des rapports accablants ont induit en erreur à maintes reprises l'Etat-Major de l'ANP et d'autres institutions sécuritaires sensibles de l'Etat comme la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DDSE), le renseignement extérieur algérien, puisque des dossiers délicats engageant des intérêts suprêmes de l'Etat ont été bâclés après avoir été soumis à des évaluations totalement altérées à cause des manipulations outrancières apportées aux enquêtes des agents de la DCSA.» «Le général-major Sid Ali Ould Zemerli est soupçonné d'avoir permis à son frère le colonel Omar d'utiliser ses propres prérogatives à la tête de la DCSA pour réhabiliter des officiers véreux, corrompus ou diligenter des enquêtes à charge», a-t-on affirmé. En Algérie, des affaires liées à l'armée ont provoqué un énorme choc, comme celle de Mohamed Benhalima qui avait fui l'Algérie en septembre 2019 après avoir pris part au Hirak, le mouvement de contestation anti-régime. Arrivé en Espagne, il y avait déposé une demande d'asile mais le régime algérien a fini par le récupérer.