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Conférence internationale sur la sécurité chimique : au nom d'Abdellatif Hammouchi, Mohamed Dkhissi met en relief les réussites de l'antiterrorisme marocain
La Conférence internationale sur la sécurité chimique (Marrakech, 25-27 octobre), connaît la participation de plusieurs délégations issues d'une soixantaine de pays. Mohamed Dkhissi, directeur de la police judiciaire et patron du bureau d'Interpol au Maroc, a révélé que le Maroc a mis en échec plus de 500 projets terroristes dangereux depuis 2002. S'exprimant, au nom d'Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN, police), à l'ouverture de la Conférence internationale sur la sécurité chimique à Marrakech, mardi 25 octobre, M. Dkhissi a déclaré que l'approche proactive marocaine de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme a permis le démantèlement de 214 cellules terroristes entre 2002 et 2021. Selon le même responsable, les opérations antiterroristes se sont terminées par le déferrement de 4 304 personnes devant la justice. 88 % des cellules démantelées depuis 2013 étaient liées à l'Etat islamique. La conférence mondiale de trois jours sur la sécurité chimique se tiendra à Marrakech, organisée par la Direction générale de la sécurité nationale et Interpol, en coordination avec le Partenariat mondial contre la prolifération des armes et matériels de destruction massive, du Groupe des 7, avec la participation de 75 pays et organisations. Selon M. Dkhissi, en 2016, les services de sécurité marocains ont pu arrêter dix membres d'une cellule de l'Etat islamique qui bénéficiaient d'une formation à l'étranger et se préparaient à commettre des actes terroristes en utilisant des engins explosifs de fabrication traditionnelle contenant des matières biologiques. Selon lui, cette conférence intervient à un moment marqué par de «multiples changements, défis et menaces pour la sécurité et la sûreté de nos pays, dont le principal est la menace terroriste avec son contingent de pertes humaines et matérielles considérables.» Le directeur de la police judiciaire a souligné que «la menace chimique reste très présente, car les matières nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques sont à la portée des groupes terroristes qui cherchent à s'imposer et à mener à bien leurs projets criminels, que ce soit sur le plan psychologique, social ou les niveaux économiques.» M. Dkhissi a évoqué à cet égard les événements survenus au Maroc en 2003, 2007 et 2011, qui avaient fait des dizaines de morts. Si le royaume a été épargné ces dernières années par les violences liées aux groupes djihadistes, les services de sécurité font régulièrement état de coups de filet anti-EI et de projets d'attentat déjoués. Le dernier en date concerne l'arrestation en septembre d'un homme soupçonné de préparer des attentats sur le territoire marocain, visant notamment des étrangers. Le responsable de la sécurité a déclaré que depuis les événements terroristes de 2003 à Casablanca, le Maroc «a adopté une approche globale de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, y compris l'aspect législatif, qui a été connu pour renforcer les lois criminalisant ces actes et durcissant les peines pour leur perpétration, et dans le volet social pour lutter contre la fragilité sociale afin que les groupes vulnérables ne tombent pas dans le terrorisme.»