Le ministère de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences a annoncé avoir engagé, ce mardi, un nouveau cycle de concertations dans le cadre du dialogue social sectoriel. Cette nouvelle séquence, guidée par Younes Sekkouri, s'est articulée autour de trois réunions tenues avec les organisations syndicales les plus représentatives du secteur. Selon un communiqué récemment émis, le ministre a tenu des séances de travail distinctes avec les représentants de la Fédération nationale du travail affiliée à l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), du Syndicat national de l'emploi relevant de la Confédération démocratique du travail (CDT), ainsi que de la Fédération nationale des fonctionnaires du secteur de l'emploi affiliée à l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM). Ce nouveau round de dialogue s'inscrit dans la continuité des rencontres précédentes tenues les 11, 18, 19 et 22 avril 2024, et s'est déroulé dans un climat de responsabilité et de dialogue constructif. À cette occasion, le ministre a salué le rôle fondamental et stratégique de l'Inspection du travail dans la préservation de la paix sociale et la veille au respect du droit du travail. Réaffirmant sa volonté politique et son engagement institutionnel, le ministre a exprimé sa ferme détermination à engager une réforme en profondeur du statut particulier du corps de l'Inspection du travail avant la prochaine session du dialogue social central. Cette réforme vise à moderniser et valoriser le cadre juridique et fonctionnel de cette instance, en l'alignant sur les exigences actuelles, notamment au regard des chantiers législatifs en cours et de la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale en matière d'emploi. Dans le même élan, le ministre a souligné la volonté du ministère d'améliorer les conditions de travail, les moyens d'intervention ainsi que les perspectives de carrière de l'ensemble des agents du secteur. Il a également réitéré la disposition permanente du ministère à interagir avec les revendications légitimes des partenaires sociaux dans le respect des capacités budgétaires et réglementaires. Dans cette optique, et en vue de l'élaboration du projet de décret relatif au statut particulier de l'Inspection du travail, il a été convenu d'adopter une approche concertée intégrant les revendications formulées par les syndicats les plus représentatifs, notamment en ce qui concerne la révision des dispositions relatives aux indemnités de tournée. À cet effet, il a été décidé de la création d'une commission paritaire composée de représentants de l'administration et des trois syndicats sectoriels représentatifs. Cette instance aura pour mission la rédaction finale du projet de décret en prenant en considération les grandes lignes convenues lors des réunions. Un délai maximal de quatre semaines a été fixé pour aboutir à une vision commune entre le ministère et ses partenaires sociaux sur le texte définitif du projet de décret. Les représentants syndicaux ont salué la démarche participative adoptée par le ministère, mettant en avant le sérieux de l'engagement gouvernemental dans l'opérationnalisation des engagements issus du dialogue social central et la volonté de renforcer l'institutionnalisation du dialogue sectoriel. Le ministère a rappelé que cette dynamique s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la circulaire du Chef du gouvernement n°07/2025 relative à la consolidation du dialogue social sectoriel, ainsi que des engagements pris lors de la session d'avril 2025 du dialogue social central. Elle témoigne également de la conviction du ministère quant à l'importance du dialogue social comme levier d'amélioration des conditions professionnelles et matérielles des fonctionnaires, et comme catalyseur de leur mobilisation autour des réformes et chantiers prioritaires.