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La France et ses courtiers souhaitent un remake de la Conférence d'Algésiras pour sceller le sort du Sahara
Publié dans Barlamane le 16 - 02 - 2023

Les conférences des puissances étrangères pour «pacifier» leur voisinage se sont achevées, historiquement, sur des bruits de guerre. Le système de la «pénétration pacifique» tel que, depuis plus d'un siècle, a été pratiqué, a encore des partisans parmi un lobby actif hétéroclite qui agit pour défendre les intérêts de la France.
Un collectif «d'universitaires», «à l'initiative de Khadija Mohsen-Finan et Jean-Pierre Sereni», a déclaré, dans une tribune publiée au Monde, jeudi 16 février, que le règlement du conflit du Sahara doit «désormais être pensé dans le cadre d'une conférence internationale» qui pourrait «se tenir à Paris.» En gros, un remake de la conférence d'Algésiras, tenue en 1906, laquelle a acté le morcellement du Maroc après un vote qui a duré plusieurs semaines.
Ce texte apparaît après une sortie assez remarquée d'Oubi Bachir Bouchraya, membre du secrétariat national du Front Polisario. Celui-ci a appelé à ouvrir «des canaux de communication avec les forces vives du peuple marocain», mais en déployant des raisonnements fallacieux puisés dans le registre du bienfaiteur algérien.
Conférence internationale comme entente coloniale ?
On croyait que «l'intérêt spécial qu'à la France au Maroc, en raison de la situation du Royaume de pays limitrophe», n'était plus qu'une légende éculée. Le texte publié dans Le Monde est édifiant à plus d'un titre. D'abord, l'identité des signataires, tous ou presque, des voix hostiles au Maroc : Fouad Abdelmoumni, Sana Ben Achour, Ali Bensaad, Sophie Bessis, Michel Camau, Ignacio Cembrero, Aboubakr Jamaï, Kamel Jendoubi, Farhad Khosrokhavar, Miguel Hernando de Larramendi, Bernabé Lopez-Garcia, Khadija Mohsen-Finan, Hamadi Redissi, Jean-Pierre Sereni, et autres. Ensuite, l'argument trompeur selon lequel des aventures belliqueuses (liées au dossier du Sahara) pourraient acter la fin d'un Maghreb uni, une chimère qui n'existe que dans la tête de ceux croient, candidement, que le Maroc permettra à des suggestions étrangères de se glisser jusque dans ses affaires les plus cruciales.
Deuxièmement, l'idée d'une conférence internationale où les représentants de grandes puissances délibéreront sur les destinées du Maroc est une idée désastreuse, malfamée et infâme. Bon retour au début XXe siècle, où les chancelleries européennes ont proclamé leur volonté de maintenir l'intégrité du Maroc, afin de mieux de découper comme un gâteau. Croire que des paroles échangées, que des protocoles signés, et que des intentions sous-entendues contribueront à résoudre le dossier du Sahara est pour le moins une crédulité criminelle.
Troisièmement, affirmer que «les protagonistes (le Maroc et l'Algérie) [ne devront plus] s'asseoir autour d'une table pour négocier», alors que Rabat prône la reprise des tables rondes, un format rejeté par l'Algérie, renseigne sur la ligne suivie par les signataires de la tribune, qui défendent implicitement les vues d'une partie du conflit, l'Algérie.
Quatrièmement, de quel poids la France pèse dans les affaires du monde, en 2023, pour accueillir une telle conférence ? Les pays africains savent désormais par quels procédés et pour quel objet s'exerce l'action de la France dans le continent. On pourrait multiplier les exemples qui ont contribué à amoindrir l'idée que la communauté internationale fait de la puissance de la France et de ses «susceptibilités pacifistes.»
Le Polisario confronté à l'impuissance de son tuteur algérien
La sortie d'Oubi Bachir Bouchraya incarne une réalité désormais manifeste : la lente dislocation du Polisario. Brahim Ghali, malade, a été reconduit pour un nouveau mandat de trois ans comme secrétaire général du Polisario lors d'une parodie de vote émaillée de graves dissensions internes. Si la réélection de ce dernier ne faisait guère de doute puisqu'il profitait l'indispensable soutien d'Alger, Oubi Bachir Bouchraya lui-même a critiqué, à mots couverts, l'aspect «dictatorial» du Polisario et ses dernières défaites diplomatiques, surtout la position de Madrid, s'alignant désormais sur la position marocaine, qui se fortifie de jour en jour.
L'Europe, troublée et nerveuse, se demande si ce n'est pas en pure perte qu'elle a donné tant de preuves de sa bonne volonté et de ses intentions à un régime algérien qui s'enfonce dans un autoritarisme sans précédent depuis son avénement en 1962, et qui gouverne d'une main de fer un pays qui s'enfonce dans une grave crise politique.
Aveuglement sans précédent
L'idée proposée par «les universitaires», à savoir une intervention étrangère dans l'affaire du Sahara, changerait du tout au tout l'aspect de la question : de marocaine qu'elle est (et qu'elle restera), elle deviendrait internationale, ouverte à tous les vents. Une illusion impossible. Ni la nation marocaine, ni son gouvernement, ni ses représentants n'avaient jamais voulu autre chose qu'une solution pacifique, respectueuse des droits acquis et des intérêts légitimes du Royaume. C'est surtout cette «pénétration pacifique» défendue dans la tribune qui conduirait à des impasses et à des menaces de guerre : l'idée d'une Conférence internationale sur les affaires du Maroc est donc une proposition invivable.
Il n'appartient aucunement à une conférence, quelles qu'en soient les mains blanches qui la portent, de mettre fin définitivement à ce malentendu trop prolongé, justement, par les hésitations et les tâtonnements de certaines puissances européennes à l'égard du vrai problème dans ce dossier : l'Algérie. À moins que cette conférence s'engage à ne mettre en question ni la souveraineté du Maroc, ni l'intégrité de ses territoires, on lance les paris ?
La seule solution raisonnable, équitable, et conforme aux intérêts généraux de toutes les puissances, serait que la France fût chargée de la direction ou de la surveillance des actions algériennes dans le dossier du Sahara, qui constitue une véritable obsession pour la junte d'Alger, qui cherche à survivre à tout prix.


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