"Dbibina" confirme, une fois de plus, l'eurocentrisme de Mediapart, toujours aussi donneur de leçons, avec en plus un petit quelque chose de rejet du Maroc et de son système politique, pourtant millénaire. Ils sont comme ça, les gens de Mediapart, ils sont à part, dans leur tour d'ivoire, ou plutôt donjon, décochant leurs flèches ici et là. Dans un article dédié au Maghreb, intitulé ''Maghreb : sale temps pour les libertés'' et signé Omar Brouksy, le site dresse un ''état des libertés'' dans les trois pays d'Afrique du Nord que sont le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. "Dbibina" se plonge dans la lecture de cet article, sachant déjà ce qu'il y trouvera. Et en effet, il y trouve un déroulé de faits décrits dans une narration essentialiste et forcément réductrice. Que signifie, par exemple, de comparer Maroc, Algérie et Tunisie ? Les trois pays sont pourtant très différents à tous les points de vue. Mais pour Médiapart, pour Brouksy, ils sont arabes, maghrébins, africains, donc ils pensent pareil et agissent pareil ! C'est aussi simple que ça. Et puis "Dbibina" entre dans les détails de cet article, relevant que cinq paragraphes sont consacrés à la Tunisie, trois à l'Algérie et dix au Maroc ! il est vrai que l'auteur de l'article Omar Brouksy est marocain et qu'il a un petit faible pour son bled, à partir du moment où il faut lui tomber dessus. Oh !!! admet "Dbibina", il peut dire ce qu'il veut, Brouksy, le Maroc est libre, mais de là à mentir par omission, il y a une limite que l'homme franchit sans aucune espèce de pudeur ou retenue. Par exemple, "Dbibina" retient cette phrase : ''Restent les dossiers lourds : les indépendantistes sahraouis, dont certains condamnés en 2010 à la prison à vie mais que l'on évoque peu au Maroc, à cause de la sensibilité du dossier du Sahara!!!!''. Ah!!!, se dit, "Dbibina", pour Brouksy et Médiapart, condamner à perpète des types qui ont égorgé de jeunes pompiers isolés et désarmés, avant d'uriner sur leurs corps, est une atteinte aux droits de l'homme !!! À ce stade, ce n'est plus de la désinformation, ce n'est même plus donner des leçons, c'est de la bêtise pure et simple. Brouksy, qui fait depuis toujours une fixation sur la monarchie et sur le Roi, sur lesquels il a écrit quelques livres – des thèmes très vendeurs en France – nous sort aussi dans ce même article dans Médiapart ce que n'importe quel prof de français appellerait un hors-sujet. Que vient faire le 'iftar royal' offert à Emmanuel Macron en 2017 dans ce papier ? Juste pour égratigner le président français, comme ça, au passage, et reparler un peu du Roi ! Ce n'est plus du journalisme, c'est du militantisme ; ce n'est pas illégal, juste amoral, car Brouksy et Médiapart font feu de tous bois pour attaquer leurs ennemis idéologiques. Pas grave. Mais même remonté contre le Maroc et sa monarchie, Brouksy reconnaît quand même l'existence d'une justice car il cite les cas de Fouad Abdelmoumni ou de Hamid Elmahdaouy, condamnés en première instance et qui attendent l'appel. Tout à fait normal, les juges d'appel vont juger en examinant les pièces du dossier, mais Médiapart en fait des tonnes, comme toujours. D'un autre côté, pour Médiapart, RSF a toujours raison, les autorités marocaines ont toujours tort, n'importe quel journaliste ou youtoubeur peut dire n'importe quoi, mentir, diffamer, mais il ne doit pas être poursuivi ; et s'il l'est, il doit l'être selon le code de la presse même si son acte est un délit de diffamation avéré. Que Ziane insulte tout le monde et vole son parti, et non, pour Médiapart, il ne faut pas qu'il soit en prison ! Enfin, passons, se dit "Dbibina", se rappelant de cette pensée de Hassan II : ''Il ne sert à rien d'argumenter de bonne foi face à des gens de mauvaise foi''. Cela étant, "Dbibina" reste intrigué par ce traitement des trois pays dans l'article de Médiapart. Il n'aime pas ces comparaisons toujours faites entre l'Algérie et le Maroc et il n'aime pas aussi la compétition sur tout entre les deux pays, mais là, dans l'article, c'est quand même flagrant. Utiliser le conditionnel pour les prisonniers politiques en Algérie et le présent affirmatif pour le Maroc, ou encore laisser entendre qu'un vent d'espoir peut souffler sur l'Algérie, mais pas au Royaume, où les choses seraient définitives, tout cela est assez indicateur de ce tropisme algérien de Médiapart, et bien sûr de Brouksy aussi. Pourquoi, s'interroge "Dbibina" ? L'appel de la gauche, la solidarité de la gauche, puisque l'Algérie, avec ses soldats au pouvoir, reste considérée comme étant de gauche. On ménage l'Algérie même si on sait parfaitement que son régime est kleptomane, militaire, extrêmement fermé et opaque et que le pays est exsangue économiquement, mal géré, pillé. Concernant le Maroc, Brouksy, qui connaît pourtant le Royaume, parle ''de l'image positive qu'il ne cesse d'entretenir auprès des élites françaises'', comme si rien ne se faisait dans le pays, comme si cette image était fausse, mais pour Médiapart, rien ne peut se faire de bien au Maroc, puisque c'est une monarchie ! L'obsession antimonarchique d'un Médiapart dont le fondateur Plenel se trouvait à Essaouira en 2019 et qu'il a pu constater, et décrire, les progrès réalisés par ce même Maroc. Bref, pense "Dbibina", pas besoin d'être aussi long pour comprendre que Médiapart a toujours fait du journalisme politique à angle mort, sa marque de fabrique ; et si pour ça, il faut s'acharner sur un pays, en ménager un autre, aucun problème. C'est la règle du jeu, et Médiapart sous ses dehors vertueux est en plein dedans, faisant intervenir des marocains 'opposants' ou autoexilés pour le Maroc, des tunisiens pour la Tunisie... Pas grave, Médiapart c'est Médiapart. Et le Maroc est aussi le Maroc, et il fonctionne à sa manière !