Les autorités marocaines ont acté une série de décrets pour élargir les aires protégées. Le gouvernement marocain a ordonné la création de huit nouveaux espaces naturels protégés couvrant une surface totale de 504 717 hectares, selon une série de décrets parus dans le Bulletin officiel n°7413 en date du 16 juin. Ces textes, signés établissent six parcs naturels et deux réserves spécifiques, marquant une extension notable du réseau national de conservation. Les territoires concernés s'étendent du plateau de Khémisset aux hauts reliefs de Chefchaouen, en passant par les piémonts de Figuig et les rives atlantiques de Safi. Chaque décret fixe les limites des zones protégées sur la base de cartes topographiques au 1/50 000 et en confie l'exécution au ministère de l'agriculture, des pêches maritimes, du développement rural et des eaux et forêts. «L'ensemble de ces espaces naturels sont classés selon les normes du Code des aires protégées, afin de préserver des habitats remarquables, tant végétaux qu'animaux», indique le texte d'un des décrets, contresigné par Ahmed El Bouari. Des forêts rifaines aux archipels atlantiques : une cartographie étendue Parmi les nouvelles entités figurent le parc naturel de Bouhachem (81 503 hectares), implanté entre Tétouan, Larache et Chefchaouen ; le parc naturel d'Oued Belkrouz (178 900 hectares) dans la province de Figuig, et le parc naturel de la Haut-Guir, localisé dans le plateau central de Khémisset (148 880 hectares). Le gouvernement a également édicté des décrets pour officialiser la réserve biologique de Sidi Bougaba (613 hectares) près de Kénitra, et la réserve naturelle de l'archipel de Safi (47 hectares), deux zones réputées pour leur richesse ornithologique et littorale. Les autres parcs créés sont : – Bni Yzassen (16 474 hectares, dans les provinces de Berkane et Oujda-Anjad) ; – Tamkha (14 000 hectares, dans le Moyen Atlas) ; – Chkar (66 300 hectares, dans la province de Jerada). Tous les textes font expressément référence à la loi n°22.07 relative aux zones protégées, à la charte forestière, ainsi qu'au dahir chérifien du 16 juillet 2010, précisant la valeur réglementaire du classement. Le décret type mentionne que «les périmètres sont délimités par un trait rouge et intégrés à la nomenclature des espaces soumis à régulation forestière».