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Les camps de Tindouf, le nœud du problème
Publié dans Barlamane le 02 - 05 - 2025

Dans sa déclaration au Conseil de sécurité des Nations unies sur les réfugiés, le 28 avril, le représentant algérien, Amar Bendjama, a évoqué la question des séquestrés de Tindouf. Sans jamais, notons-le au passage, mentionner la «rasd», pourtant «membre de l'Union africaine» (UA).
L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU a aussitôt réfuté, avec fermeté et précision, les déclarations fallacieuses de son homologue algérien.
Bendjama a, par ailleurs, appelé à «réaffirmer les engagements que nous avons pris dans le cadre de notre adoption commune du Pacte pour les réfugiés.» Il a, ce faisant, énuméré les principes fondamentaux qui devraient guider l'action des Etats :
Garantir la protection des réfugiés en vertu du droit international ;
Mobiliser des financements suffisants et prévisibles ;
Lutter contre la désinformation et la xénophobie à l'encontre des réfugiés.
Le régime algérien applique-t-il lui-même ces principes aux personnes qu'il qualifie de «réfugiés», et qui survivent tant bien que mal depuis plus de cinquante ans dans des camps de fortune près de Tindouf, dans un environnement désertique et inhospitalier, dans des conditions inhumaines ? Situation singulière que celle de ces camps, où des individus armés vivent au milieu des civils, y détenant même des prisonniers. Camps dont les résidents seraient à la fois des «réfugiés» et des citoyens d'une «république» fantomatique.
L'Algérie s'oppose systématiquement à tout recensement de ces populations, en violation des règles du HCR. Elle leur interdit toute liberté de mouvement. Ils ne peuvent ni quitter les camps, ni circuler librement sur le territoire algérien, encore moins s'installer dans une autre région, scolariser leurs enfants dans des établissements publics algériens ou s'adresser à la justice du pays.
En méconnaissance de toutes les conventions internationales, le régime algérien s'est dessaisi de ses responsabilités d'Etat hôte au profit d'une milice séparatiste qui exerce un pouvoir discrétionnaire, voire coercitif, sur ces populations sans défense.
Ces personnes, maintenues de force dans des camps isolés, encerclés et surveillés, répondent-elles réellement à la définition juridique du réfugié telle qu'énoncée par la Convention de Genève de 1951 ?
Un réfugié, rappelons-le, est une personne se trouvant hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle, craignant avec raison d'être persécutée et ne pouvant ou ne voulant se réclamer de la protection de ce pays.
Or, rien n'empêche les habitants des camps de Tindouf de retourner dans leur pays d'origine, le Maroc, qui les accueille à bras ouverts. Des milliers d'entre eux ont d'ailleurs répondu à l'appel lancé par Rabat : «La patrie est clémente et miséricordieuse.»
Bendjama a dénoncé les «violations répétées» des droits des réfugiés partout dans le monde, mais a feint d'ignorer celles que subissent les habitants des camps de Tindouf, sur le territoire même qu'il représente. Il a passé également sous silence les campagnes xénophobes visant les migrants subsahariens, régulièrement stigmatisés, voire maltraités, en Algérie et expulsés manu militari en masse.
Avec un aplomb remarquable, le représentant algérien a tenté de vanter la générosité supposée de son pays : «Malgré des défis redoutables, l'Algérie a toujours veillé à ce que les réfugiés aient accès aux services essentiels.» Rien n'est plus faux. L'Algérie se désintéresse totalement du sort de ces personnes et a remis leur sort à une organisation armée qui impose sa loi sur une portion de territoire algérien, à l'abri des regards.
Poursuivant dans la désinformation, Bendjama a qualifié les habitants des camps de «personnes déplacées de force». Or, ces personnes ont été abusées par la propagande algérienne ou contraintes de quitter leurs foyers dans les années 1970, pour finir reléguées dans des camps sans statut et sans droits.
Plus grave encore, il a récidivé en mentionnant une prétendue «occupation marocaine» du Sahara occidental, terme idéologisé, dénué de fondement juridique. Il a également invoqué le référendum, projet obsolète abandonné depuis plus de deux décennies, alors que la communauté internationale soutient aujourd'hui une solution politique, notamment à travers la proposition marocaine d'autonomie.
En conclusion, le représentant algérien a déclaré, sans ciller :
«Les réfugiés doivent pouvoir vivre dans la dignité [...] retourner dans leur foyer de façon sûre, dans la dignité et de façon volontaire. C'est un pilier du droit international qui doit être respecté». Un principe que l'Algérie viole en permanence.
Le régime algérien n'a rien fait pour «préserver la dignité des réfugiés et leur permettre de jouir de tous leurs droits».
«Où sont passées les centaines de millions d'euros accordées sous forme d'aides humanitaires, lesquelles dépassent les 60 millions d'euros par an, sans compter les milliards affectés à l'armement et au soutien de la machine de propagande et de répression utilisée par les séparatistes ?» s'est demandé le roi Mohammed VI dans le discours du 6 novembre 2015.
Pourquoi, s'est encore interrogé le roi, l'Algérie, qui a «dépensé des milliards dans sa croisade militaire et diplomatique contre le Maroc» n'a rien fait pour améliorer les conditions de vie des habitants des camps de Tindouf, sans égards pour leur dignité en les réduisant malgré eux à «l'état de quémandeurs d'aides humanitaires» ?
Le régime algérien a une conception bien étrange de la dignité humaine, s'agissant de personnes séquestrées, maintenues en captivité depuis un demi-siècle, pour servir les intérêts d'un appareil idéologique à bout de souffle.
Le Conseil de sécurité demande régulièrement l'enregistrement des «réfugiés» de Tindouf. Le Maroc pour sa part n'a cessé de réclamer la levée du blocus imposé par l'Algérie autour des camps, afin de permettre, dans le respect du droit international, à ceux qui le souhaitent de rentrer librement dans leur pays. Ce blocus viole la Convention de 1951, notamment son article 26, qui garantit aux réfugiés le droit de choisir leur lieu de résidence et de circuler librement.
La communauté internationale devrait exiger que les camps de Tindouf soient placés sous contrôle international, et que soit garantie aux populations concernées une liberté de mouvement pleine et entière.
Les camps de Tindouf sont le nœud du problème. Ils constituent, paradoxalement, à la fois la carte maîtresse du régime algérien et son talon d'Achille. Ces prétendus réfugiés sont le socle d'un montage politique et diplomatique qui ne repose que sur une fiction. En effet, pour leur malheur, les «réfugiés» constituent un fonds de commerce vital, une carte précieuse à laquelle le régime algérien et ses miliciens ne peuvent pas renoncer, sous peine de voir s'écrouler tout leur montage.
La supercherie ne tient qu'à un fil : s'il n'y a pas de «réfugiés», il n'y a pas de «peuple». Pas de peuple, pas de mouvement de libération. Pas de mouvement, pas de «rasd».
C'est à Tindouf que le bât blesse. Il est donc urgent de braquer les projecteurs sur ces camps pour lever le voile sur une supercherie qui n'a que trop duré, révéler la réalité et pousser le régime algérien dans ses derniers retranchements. Le Maroc a des arguments, l'Algérie aucun.


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