Le Maroc entend faire passer à 13 000 le nombre de véhicules automobiles destinés au marché égyptien au cours des deux prochaines années, dans le cadre d'un accord bilatéral annoncé lors du Forum égypto-marocain de l'investissement et du commerce, tenu au Caire sous l'égide de la Fédération des chambres de commerce (FEDCOC) et du ministère égyptien du commerce et de l'industrie. Selon Omar Hejira, secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur, cette orientation découle d'une entente conclue avec les autorités égyptiennes pour porter les exportations marocaines dans le secteur automobile à 5 000 unités d'ici à la fin de l'année 2025, puis à 8 000 l'année suivante. À l'heure actuelle, les expéditions se maintiennent autour de 3 000 véhicules par an. «Un accord a été scellé avec nos partenaires égyptiens pour permettre l'acheminement de 5 000 véhicules d'ici à la fin de cette année, puis de 8 000 en 2026», a déclaré M. Hejira, soulignant le caractère structurant de cet engagement dans le rééquilibrage des échanges commerciaux entre les deux pays. Au-delà de la seule filière automobile, Rabat entend élargir le spectre de ses expéditions vers l'Egypte, avec pour objectif de porter le volume total des exportations marocaines à quelque 500 millions de dollars américains (USD) à l'horizon 2026, selon les données relayées quasi-officielles. M. Hejira a par ailleurs précisé que les autorités marocaines nourrissent l'intention de faire accéder au marché égyptien un ensemble de produits manufacturés relevant d'autres filières industrielles, afin de ne pas borner les échanges commerciaux à l'automobile seule. Cette diversification pourrait favoriser un équilibre plus durable dans les relations bilatérales et ménager un terreau favorable à une coopération élargie. Le communiqué final du forum a entériné la création d'un comité conjoint composé de représentants des secteurs public et privé des deux Etats, avec pour mandat d'examiner et de lever les entraves qui pèsent sur la fluidité des échanges. Il y est également fait mention d'un engagement commun à encourager les échanges entre opérateurs économiques et à faciliter la mise en relation entre investisseurs des deux rives. Dans un contexte régional marqué par une recomposition des chaînes d'approvisionnement et une réévaluation des alliances industrielles, cette annonce offre aux deux pays un cadre propice à l'approfondissement de leurs relations économiques. L'arrivée accrue de véhicules marocains sur le marché égyptien pourrait notamment exercer une influence bénéfique sur les prix et inciter à une montée en gamme de l'offre locale. De nombreux observateurs du commerce extérieur voient dans ce mouvement un jalon déterminant dans le rapprochement économique entre Le Caire et Rabat. À leurs yeux, le bon déroulement de ce plan dépendra de la capacité des deux parties à maintenir une concertation suivie et à faire prévaloir les intérêts mutuels sur les pesanteurs administratives.