L'action de la société britannique Critical Mineral Resources PLC a enregistré, vendredi 23 mai, une progression de 14 % à la Bourse de Londres, à la suite de l'annonce d'une coentreprise en vue du développement d'un gisement de cuivre et d'argent situé dans la région centrale du Maroc, appuyée par un engagement financier initial de 1,325 million de livres sterling (18,2 millions de dirhams). L'accord, conclu avec une entité locale dont l'identité demeure confidentielle, offre à CMR une trajectoire vers une participation majoritaire de 60 % dans une formation sédimentaire peu profonde, que le conseil d'administration décrit comme un potentiel foyer métallogénique de premier plan. Les travaux de forage, confiés à une foreuse diamant récemment acquise au Canada, débuteront au troisième trimestre 2025. Le programme préparatoire a d'ores et déjà identifié plusieurs zones minéralisées dont la teneur moyenne atteindrait 1,2 % en équivalent cuivre, pour une cible initiale de 200 000 tonnes de métal contenu. L'entreprise prévoit une mise en production accélérée, avec la construction d'une unité de flottation d'une capacité de 1 000 tonnes par jour. Cette approche pragmatique, fondée sur une exploitation modulaire, devrait permettre une montée en régime progressive et maîtrisée. Selon les données techniques transmises par la société, la faible profondeur du gisement et sa proximité des infrastructures primaires contribueront à réduire sensiblement les charges initiales d'aménagement. La conduite opérationnelle sur le terrain sera assurée par Noureddine Sabraoui, directeur général des opérations, dont l'expérience dans les contextes géologiques marocains est unanimement saluée. Dans un communiqué publié à Londres, le président du conseil d'administration s'est félicité de cette avancée stratégique : «Nous avons identifié dans ce projet une perspective rare, conjuguant accessibilité logistique, qualité géologique et environnement réglementaire stable.» Selon la même source, «Le potentiel à court terme est significatif, mais c'est surtout la structure minéralogique du site qui nous laisse entrevoir des extensions latérales considérables.» Dans le même mouvement, Critical Mineral Resources a annoncé la nomination de Russell Tucker en tant qu'administrateur non exécutif, afin de soutenir ses capacités de supervision géostratégique sur le continent africain. Le nom du permis ainsi que les coordonnées précises du périmètre exploré n'ont pas été divulgués. Toutefois, la société indique que la montée au capital est structurée selon un échéancier progressif, adossé à des jalons techniques préalablement validés par les autorités de tutelle. CMR, qui poursuit en parallèle plusieurs démarches sur le territoire nord-africain, affirme vouloir renforcer son ancrage dans des provinces à forte densité métallogénique, en dehors des circuits d'exploration conventionnels. «La richesse sédimentaire du Maroc demeure encore largement sous-documentée. Nous entendons y investir durablement, avec méthode et exigence», conclut le directeur général.