La région de Casablanca-Settat s'est engagée dans une entreprise de grande envergure avec l'installation de vingt-huit stations monoblocs de dessalement et de déminéralisation de l'eau de mer (SMB), censées endiguer la pénurie d'eau potable. Mais à mesure que les mois s'égrènent, une question demeure : ces infrastructures seront-elles livrées dans les temps ? À ce jour, dix-sept stations sont opérationnelles selon les chiffres communiqués par le président du conseil régional, Abdellatif Maâzouz, lors d'une visite effectuée lundi dans les provinces de Berrechid et Settat. Les onze unités restantes, encore en phase de réalisation, devraient permettre, une fois achevées, d'approvisionner plusieurs localités affectées par le tarissement des ressources naturelles et le recul persistant des précipitations. «À ce jour, 17 SMB sont déjà opérationnelles sur les 28 prévues dans l'ensemble de la région», a déclaré M. Maâzouz, qui a précisé que «ces projets ont mobilisé un investissement de 400 millions de dirhams (MDH), réparti entre une contribution de l'Etat de 272 MDH et de la région (128 MDH).» Il s'est également félicité de l'impact de ces installations sur l'approvisionnement des populations en eau potable, tout en appelant à une prise de conscience collective. «Les citoyens, en l'occurrence, doivent faire leur part d'efforts, en évitant tout gaspillage d'eau», a-t-il martelé. Selon lui, «cette initiative s'inscrit dans une approche intégrée, qui vient consolider d'autres projets structurants comme l'autoroute de l'eau reliant le bassin du Sebou à celui du Bouregreg, ou encore la station de dessalement de Jorf Lasfar, en attendant l'achèvement de la grande station de dessalement de Casablanca.» Cette dernière «aura une capacité de traitement de 200 millions de m3 par an et devrait, dès son lancement, couvrir environ 80 % des besoins en eau potable de la région.» Le débit des stations déjà en service varie entre 3 et 30 litres par seconde. Ces unités recourent à la technologie de l'osmose inverse, qui permet d'obtenir une eau traitée de haute qualité tout en réduisant l'empreinte écologique. Ce programme est mis en œuvre par la société régionale multiservices (SRM) Casablanca-Settat et financé par le ministère de l'intérieur. Il s'inscrit dans un effort plus vaste pour faire face à la raréfaction de la ressource et exploiter durablement les eaux souterraines traitées. Mais face à l'urgence climatique et aux besoins croissants, l'achèvement effectif de ces projets dans les délais annoncés demeure incertain. À ce stade, aucune date ferme n'a été avancée pour la livraison complète de l'ensemble des infrastructures prévues.