Le volume d'eau emmagasiné dans les barrages marocains s'établit à 6 527 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage national de 38,9 % au 16 juin, selon les données fournies par le ministère de l'équipement et de l'eau. Cette moyenne masque de fortes disparités entre les bassins, certains approchant la saturation, d'autres restant en retrait, notamment dans l'Est et le Sud. Le Loukkos domine avec un taux moyen de 59 % Le bassin du Loukkos, au nord du pays, affiche une capacité mobilisée de 1 128,8 millions de mètres cubes, correspondant à un taux de remplissage de 59 %. Trois barrages dépassent les 95 % : Chefchaouen (98 %, 12,1 millions de m3), Charif El Idrissi (97 %, 118,3 millions de m3) et Oued El Makhazine (96 %, 646,5 millions de m3). Le barrage de Nakhla atteint 90 % (3,8 millions de m3), celui de Smir 76 % (29,9 millions de m3), tandis que Tanger Med affiche 68 % (15,1 millions de m3). Les autres retenues sont nettement moins pleines : Kharroub (56 %, 106,6 millions de m3), Mly Lahssen Ben Lmahdi (47 %, 11,1 millions de m3), Ibn Battouta (40 %, 11,8 millions de m3), Med Ben Abdelkrim Khattabi (28 %, 3,4 millions de m3), 9 avril 1947 (22 %, 66,3 millions de m3), Joumoua (22 %, 1,1 million de m3) et Dar Khroufa (21 %, 102,8 millions de m3). Le bassin du Sebou atteint 51,9 % de remplissage Le bassin du Sebou, qui dispose de la plus grande capacité nationale, enregistre un volume de 2 882,6 millions de mètres cubes, correspondant à un taux de remplissage de 51,9 %. Deux barrages culminent à 98 % : Allal El Fassi (63 millions de m3) et Bouhouda (44,2 millions de m3). Ils sont suivis de Bab Louta (74 %, 25,2 millions de m3), Garde Sebou (67 %, 27 millions de m3) et Michlifen (57 %, 0,9 million de m3). Le barrage Al Wahda, le plus vaste du pays, contient actuellement 1 966,8 millions de m3 d'eau, soit 55 % de sa capacité. Les autres infrastructures hydrauliques de la région présentent des niveaux modestes : Sidi Echahad (46 %, 71,6 millions de m3), Idriss Ier (42 %, 476,1 millions de m3), Sahla (41 %, 27,8 millions de m3), Asfalou (39 %, 110,4 millions de m3) et El Kensera (32 %, 69,7 millions de m3). Dans les régions les plus exposées à la sécheresse prolongée, plusieurs retenues demeurent préoccupantes. La vigilance demeure de mise alors que la saison estivale débute, appelant à une gestion parcimonieuse de la ressource.