Le groupe Maroc Telecom a entériné, jeudi 19 juin, un changement fondamental de son mode de gouvernance, en abandonnant la structure dualiste fondée sur la coexistence d'un conseil de surveillance et d'un directoire, au profit d'un système unifié régi par un conseil d'administration doté de l'ensemble des pouvoirs de contrôle et de gestion stratégique. Réuni, le conseil d'administration a pris acte de cette réforme institutionnelle, adoptée la veille par l'assemblée générale extraordinaire. Cette réorganisation structurelle s'est accompagnée de la reconduction, en qualité d'administrateurs, des membres précédemment investis au sein du conseil de surveillance, garantissant une continuité dans la direction du groupe et une stabilité du cadre décisionnel. Le conseil nouvellement constitué a confirmé Mohamed Benchaâboun dans ses fonctions, désormais exercées sous le titre de directeur général, rôle qu'il assumait antérieurement en tant que président du directoire. Dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion, Maroc Telecom précise que cette évolution institutionnelle vise à «accroître la clarté des responsabilités, fluidifier les processus de délibération et affermir la cohérence des orientations stratégiques au sein du groupe». Le groupe, dont le parc clients approche désormais les 80 millions d'usagers, a dégagé un chiffre d'affaires de 9 milliards de dirhams (environ 810 millions de dollars) au premier trimestre 2025, en légère progression, soutenu notamment par les performances de ses filiales opérant sous la marque Moov Africa. Maroc Telecom affirme demeurer fidèle à «une gouvernance rigoureuse, respectueuse des normes les plus exigeantes, au service de la stabilité, de la créativité technologique et de la création pérenne de valeur pour l'ensemble des parties concernées», conclut le texte.