La demande de balais, brosses et serpillières ne cesse de croître à l'échelle africaine, avec une projection de 896 millions d'unités consommées d'ici 2035, pour une valeur estimée à 736 millions de dollars. Le Maroc, en dépit d'un léger recul, demeure un acteur notoire du commerce continental, avec 13 millions d'unités importées et une présence affirmée à l'export, selon un rapport publié par IndexBox. Le Maroc en léger repli mais demeure un pôle exportateur En 2024, le Maroc a importé 13 millions d'unités de balais, brosses et serpillières, marquant un recul annuel moyen de -3,5 % sur la période 2013-2024. En valeur, les importations marocaines ont représenté une part significative des 358 millions de dollars échangés sur le continent. Toutefois, le Royaume conserve sa place parmi les dix premiers importateurs africains. À l'export, le Maroc a expédié 3,2 millions d'unités en 2024, soit environ 11 % des exportations africaines, se classant derrière l'Afrique du Sud, premier fournisseur continental. En termes de prix, le Royaume figure dans la fourchette inférieure avec 732 dollars par mille unités, contre 2,4 dollars l'unité pour l'Egypte. Croissance soutenue à l'échelle continentale malgré des contractions locales À l'échelle du continent, la consommation globale est retombée à 801 millions d'unités en 2024, soit une baisse de 8,1 % par rapport à l'année précédente. Ce recul intervient après un pic de 932 millions d'unités atteint en 2021. En valeur, le marché a fléchi à 420 millions de dollars, loin du sommet de 482 millions enregistré en 2021. Trois pays concentrent à eux seuls près de la moitié de la consommation continentale : le Ghana (151 millions d'unités), l'Angola (131 millions) et l'Afrique du Sud (92 millions). Le Ghana domine également la consommation en valeur avec 77 millions de dollars, suivi de l'Angola (66 millions) et de l'Afrique du Sud (48 millions). Production dominée par trois pays à près de 96 % La production africaine s'est redressée en 2024, atteignant 322 millions d'unités, soit une progression de 6,1 % sur un an. En tête, le Ghana (144 millions d'unités) et l'Angola (127 millions) concentrent l'essentiel de la fabrication, suivis à bonne distance par la République centrafricaine (37 millions). En valeur, la production est estimée à 368 millions de dollars, soit une baisse nette par rapport au pic de 563 millions enregistré en 2019. Cette contraction résulte d'un repli graduel amorcé en 2020. Importations en recul, avec une hausse du prix unitaire Les importations africaines ont chuté de 14,7 % en 2024, s'établissant à 507 millions d'unités. L'Afrique du Sud reste le premier importateur (106 millions d'unités), suivie du Soudan (46 millions) et de l'Algérie (36 millions). Le Maroc figure toujours parmi les dix principaux pays importateurs. Le prix moyen d'importation s'est hissé à 706 dollars par mille unités, en progression de 35 % sur un an. Ce renchérissement concerne principalement les balais mécaniques non motorisés, les brosses à dents et les pinceaux de peinture, représentant à eux seuls 77 % de la valeur totale importée. L'Afrique du Sud conserve son rang de premier exportateur Avec 14 millions d'unités exportées, soit 51 % du total continental, l'Afrique du Sud domine le commerce africain, suivie du Maroc, de l'Egypte, de Maurice et du Kenya. En valeur, Pretoria devance ses concurrents avec 22 millions de dollars, contre 7,5 millions pour l'Egypte et 5,6 millions pour Maurice. Le prix moyen à l'export s'est légèrement replié à 1,6 dollar par unité, après avoir atteint un sommet en 2023. Les produits les mieux valorisés sont les brosses intégrées à des appareils électroménagers, dont le prix unitaire culmine à 7,3 dollars.