Les travaux liés au dessalement de l'eau de mer avancent selon une cadence jugée constante, avec pour objectif une capacité annuelle de production atteignant 1,7 milliard de mètres cubes à l'horizon 2030, a déclaré, mercredi à Rabat, le ministre de l'équipement et de l'eau, Nizar Baraka. Intervenant à l'issue de la réunion du comité de pilotage du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020‐2027 (PNAEPI 20‐27), présidée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, M. Baraka a précisé que ce programme comprend également la reprogrammation de certains projets de retenues et l'achèvement accéléré d'ouvrages hydrauliques considérés comme prioritaires, conformément aux hautes orientations royales en faveur d'une politique de l'eau durable. Le ministre a par ailleurs souligné que cette séance de travail a permis d'évaluer la situation hydrique actuelle, marquée par une amélioration relative, en dépit de la forte pression exercée sur les ressources, notamment à la suite de la hausse prolongée des températures observée ces derniers jours. Dans cette perspective, M. Baraka a reconnu que plusieurs territoires ruraux et de nombreux douars subissent encore une insuffisance manifeste en approvisionnement, ce qui a exigé la mise en œuvre immédiate de mesures d'urgence, parmi lesquelles «l'acquisition de camions‐citernes supplémentaires afin d'assurer la desserte en eau des localités affectées, ainsi que l'accélération de la réalisation de plusieurs projets en rapport avec les barrages et la gestion hydrique». «Le ministère agit en concertation étroite avec les différentes parties concernées afin de garantir une alimentation continue en eau potable, notamment pendant la saison estivale», a poursuivi le ministre, précisant que des mécanismes préventifs fondés sur la modération de la consommation et la mobilisation des ressources à l'échelle locale et régionale sont actuellement activés.