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«Le Maroc a répondu promptement à notre demande en fournissant deux avions Canadair pour lutter contre les feux ruraux», se réjouissent les autorités portugaises
Face à la panne simultanée des appareils Canadair portugais, le ministère de l'administration interne a fait appel au Maroc, qui a immédiatement répondu à cette sollicitation. «Le Maroc a répondu promptement, fournissant deux avions Canadair, qui arriveront [lundi] sur le territoire national et feront partie du dispositif spécial de lutte contre les feux ruraux (DECIR) jusqu'à la fin de cette semaine», a ajouté ce même ministère. Cette démarche vise à combler le vide laissé par l'indisponibilité momentanée de la flotte portugaise, confrontée à des défaillances techniques majeures. José Ribeiro, commandant national adjoint de l'Autorité nationale de la protection civile et des situations d'urgence (ANEPC), a qualifié cette situation de «compréhensible» compte tenu de l'intensité des opérations menées ces derniers jours. «D'après ce que nous avons pu comprendre, il s'agit essentiellement de défaillances moteur, mais je ne saurais en préciser les causes plus en détail», a-t-il déclaré lundi lors d'un point sur les incendies ruraux. Lunfi, 150 missions avaient été effectuées, contre 165 la veille, totalisant 232 heures de vol. «Il est naturel que ces machines rencontrent certaines contraintes», a-t-il observé. Un troisième appareil, prévu pour remplacer les machines hors service, est également indisponible, laissant le Portugal sans aucun Canadair opérationnel. La société Avincis, responsable de la gestion des avions, n'a pas précisé la cause des dysfonctionnements ni la date de remise en service des appareils. «Il s'agit d'une situation inédite, et nous faisons tout notre possible pour acheminer rapidement deux avions de remplacement depuis l'une de nos autres bases européennes. Notre priorité demeure la sécurité de la population et des collectivités locales dans la lutte contre les incendies qui affectent le pays depuis plusieurs semaines», a-t-elle déclaré à Lusa. Conformément aux informations gouvernementales, l'ANEPC a indiqué que «les dysfonctionnements identifiés nécessitent une intervention technique, avec une réintégration au dispositif national prévue d'ici la fin de cette semaine». Le ministère de l'administration interne a également précisé que la demande initiale avait été adressée à l'Espagne, qui n'a pu répondre en raison de la détérioration de la situation incendiaire sur son propre territoire. Le Portugal est en état d'alerte depuis près de quinze jours en raison du risque accru d'incendies. Quatre foyers majeurs subsistent actuellement à Sirarelhos (Vila Real), Trancoso (Beiras et Serra da Estrela), Pereiro (Covilhã) et Chavães (Tabuaço). Pedro Araújo, officier des opérations à l'ANEPC, a fait état de trente-sept victimes, civils et secouristes, certaines soignées sur place, d'autres évacuées vers des établissements hospitaliers proches, souffrant de blessures légères. Les incendies de cette année, particulièrement dans le nord et le centre du pays, ont ravagé près de 60 000 hectares.
