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Le Maroc consomme 1,5 million de tonnes d'olives en 2024 soit 39 kilogrammes par habitant pour une valeur estimée à trente milliards de dirhams, les exportations restent considérables malgré la sécheresse
La consommation d'olives au Maroc a atteint 1,5 million de tonnes en 2024, soit près de 39 kilogrammes par habitant, pour une valeur estimée à 3 milliards de dollars (environ 30 milliards de dirhams), selon le cabinet IndexBox. Selon l'étude, «le marché des olives dans la région MENA est porté par une demande croissante et devrait poursuivre sa progression au cours de la prochaine décennie». Les analystes estiment que «la consommation augmentera avec un taux de croissance annuel moyen (CAGR) de +1,0 % en volume et +4,1 % en valeur entre 2024 et 2035, atteignant 9,1 millions de tonnes et 23,1 milliards de dollars (soit environ 229 milliards de dirhams) en 2035». En 2024, «la consommation d'olives a totalisé 8,2 millions de tonnes, en hausse de 10 % sur un an». L'étude rappelle que «la consommation régionale avait atteint un sommet de 8,9 millions de tonnes en 2022, avant de reculer en 2023, puis de repartir à la hausse». En valeur, «la taille du marché a atteint 14,9 milliards de dollars en 2024 (environ 148 milliards de dirhams), soit une progression de 10 % sur un an». La note souligne que «le marché avait culminé à 15,9 milliards de dollars en 2022 (près de 158 milliards de dirhams), avant de marquer une pause». Le prix moyen à l'exportation s'est établi à «2 243 dollars la tonne (22 296 dirhams), en baisse de 6,7 % par rapport à 2023». Le détail montre de fortes disparités : «2 638 dollars la tonne en Jordanie (26 223 dirhams), contre 1 263 dollars en Egypte (12 555 dirhams)». Le rapport précise que «le Maroc a enregistré la progression la plus spectaculaire de ses prix à l'exportation, avec +24,4 % par an sur la période 2013-2024». Consommation par pays et par habitant Toujours selon IndexBox, «les principaux pays consommateurs en 2024 sont la Turquie (1,6 million de tonnes), le Maroc (1,5 million) et la Tunisie (1,1 million), représentant ensemble 52 % de la consommation régionale». L'Egypte, l'Algérie, la Syrie, l'Arabie saoudite et la Jordanie contribuent pour 40 % supplémentaires. En valeur, «la Tunisie (3,2 milliards de dollars, soit 31,8 milliards de dirhams), le Maroc (3 milliards de dollars, environ 30 milliards de dirhams) et la Turquie (2,5 milliards de dollars, soit 24,9 milliards de dirhams) constituent 58 % du marché total». Le Maroc enregistre «la plus forte croissance en valeur sur la période 2013-2024, avec un taux annuel moyen de +7 %». En termes de consommation par habitant, «la Tunisie domine avec 93 kg par personne, suivie du Maroc et de la Syrie avec 39 kg, puis de l'Algérie avec 19 kg, contre une moyenne mondiale de 14 kg». Production, rendement et superficie récoltée La production régionale a suivi une tendance similaire : «en 2024, le volume total produit a atteint 8,2 millions de tonnes, soit une hausse de 10 % par rapport à 2023». Les trois premiers producteurs, Turquie, Maroc et Tunisie, «totalisent 52 % de la production régionale». L'Egypte a enregistré «le taux de croissance le plus élevé parmi les grands producteurs, avec +5,9 % en moyenne annuelle entre 2013 et 2024». En valeur, «la production d'olives a atteint 15,3 milliards de dollars en 2024 (soit 152,1 milliards de dirhams), en léger retrait par rapport au pic de 16,3 milliards atteint en 2022». Du point de vue agronomique, «le rendement moyen s'est établi à 1,4 tonne par hectare en 2024, soit une hausse de 8 % sur un an». L'étude rappelle que «le record avait été atteint en 2020 avec 1,8 tonne par hectare, avant un repli». La superficie récoltée est stable : «5,9 millions d'hectares en 2024, en progression de 1,9 % par rapport à 2023». Le rapport souligne que «le maximum avait été atteint en 2022 avec 6 millions d'hectares». Importations et prix à l'entrée Les importations demeurent marginales. «En 2024, après trois années de recul, les volumes importés se sont établis à 1 700 tonnes, en hausse de 5,3 %». En valeur, «elles se sont contractées à 3,8 millions de dollars (37,8 millions de dirhams)». Israël constitue «le premier importateur avec 833 tonnes, soit 49 % du total, suivi de la Tunisie (284 tonnes), de l'Arabie saoudite (238 tonnes) et du Liban (196 tonnes)». Les Emirats arabes unis et Oman importent des quantités résiduelles. En valeur, «Israël domine avec 2,3 millions de dollars (22,9 millions de dirhams), soit 59 % des importations régionales». Le prix moyen à l'importation en 2024 est estimé à «2 253 dollars la tonne (22 395 dirhams), en baisse de 11,4 % sur un an, après un record à 2 544 dollars en 2023». Les prix varient fortement : «4 752 dollars la tonne (47 236 dirhams) pour les Emirats, contre seulement 520 dollars (5 169 dirhams) pour le Liban». Exportations, pays expéditeurs et prix Les exportations ont repris en 2024 : «les volumes expédiés ont bondi de 34 % pour atteindre 2 000 tonnes, mettant fin à trois années de baisse». En valeur, «les exportations s'élèvent à 4,5 millions de dollars (44,7 millions de dirhams), après un sommet historique de 9,9 millions en 2013». La Jordanie occupe une position centrale, avec «1 300 tonnes exportées, soit 64 % du total». Elle est suivie de la Turquie (359 tonnes, 18 %) et du Maroc (7 %). La Syrie, le Liban, l'Egypte et les Emirats conservent des parts marginales. En valeur, «la Jordanie domine avec 3,4 millions de dollars (33,8 millions de dirhams), soit 75 % des exportations régionales, devant la Turquie (486 000 dollars, soit 4,8 millions de dirhams) et le Maroc (4,6 % du total)».