Le marché d'acide nitrique et sulfonitrique dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) manifeste une progression soutenue en valeur et un accroissement plus modéré en volume sur la période 2024-2035. Selon les prévisions détaillées du cabinet IndexBox, la consommation globale devrait atteindre 1,3 million de tonnes d'ici 2035 tandis que la valeur marchande s'élèvera à 979 millions de dollars (environ 9,5 milliards de dirhams). Demande croissante et contrastes entre pays Le marché affiche une croissance annuelle composée (CAGR) de +0,3 % en volume et +1,5 % en valeur sur la période envisagée. Parmi les consommateurs majeurs, Israël se distingue avec une croissance de +1,8 % en taille de marché. En 2024, Israël, l'Arabie saoudite et la Syrie affichaient respectivement des consommations par habitant de 5,8 kg, 5,6 kg et 3,4 kg. Sur la même période, la Tunisie a enregistré l'augmentation la plus remarquable en consommation par habitant (+0,7 %), tandis que d'autres pays ont vu cette consommation décliner. Le Maroc : premier importateur, croissance soutenue Le Maroc domine les importations régionales avec 16 000 tonnes d'acide nitrique et sulfonitrique en 2024, correspondant à près de 48 % des volumes importés dans la région. Cette tendance s'accompagne d'une progression annuelle moyenne de 7,4 % depuis 2013. En valeur, les importations marocaines atteignent 9,6 millions de dollars (environ 93 millions de dirhams), représentant 46 % de la valeur totale des importations régionales. Viennent ensuite l'Arabie saoudite avec 5,6 milliers de tonnes (17 %), Israël (9 %) et les Emirats arabes unis (8,4 %). L'Irak, Israël, la Jordanie et les Emirats arabes unis enregistrent également des croissances notables de leurs importations, tandis que l'Algérie montre un recul (-2,1 %). Prix d'importation et disparités régionales Le prix moyen d'importation en MENA s'est établi à 610 dollars la tonne en 2024 (environ 5 900 dirhams), soit une légère hausse de 4 % par rapport à l'année précédente. Ce prix avait culminé à 691 dollars la tonne en 2022 avant de se stabiliser. Les écarts entre pays sont marqués : les Emirats arabes unis affichent les prix les plus élevés (707 dollars la tonne) tandis que l'Irak reste en bas de l'échelle (408 dollars la tonne). Les Emirats arabes unis ont vu leur prix moyen croître annuellement de 5,7 % entre 2013 et 2024, un rythme supérieur à celui des autres pays. Exportations en recul, mais essor marocain Les exportations d'acide nitrique et sulfonitrique dans la région ont connu un net recul, tombant à 5 600 tonnes en 2024, soit une baisse de 20,7 % par rapport à 2023. Leur valeur a chuté à 2,9 millions de dollars (environ 28 millions de dirhams). Ce mouvement suit une tendance à la baisse depuis le pic de 42 000 tonnes en 2013 et un sommet de valeur à 35 millions de dollars cette même année. La Turquie se positionne comme le premier exportateur régional avec 2 400 tonnes (44 % des exportations), suivie de l'Egypte (1 138 tonnes), de l'Iran (544 tonnes) et d'Israël (496 tonnes), cumulant 39 % des volumes. Le Maroc, bien que modeste avec 171 tonnes, connaît la plus forte progression en volume d'exportation, avec un taux annuel moyen de +40,7 % depuis 2013. En valeur, le Maroc enregistre également la plus forte croissance (+31,4 %). Les autres pays tels que la Jordanie, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis présentent un repli significatif de leurs exportations. Ecarts des prix d'exportation Le prix moyen à l'exportation pour la région s'établit à 514 dollars la tonne en 2024 (environ 5 000 dirhams), en baisse sensible depuis son pic à 1 446 dollars la tonne en 2014. Les prix varient considérablement selon les pays : l'Arabie saoudite pratique les tarifs les plus élevés (1 441 dollars la tonne), tandis que la Turquie affiche les plus bas (404 dollars la tonne). La progression des prix d'exportation est portée principalement par les Emirats arabes unis (+5,6 % annuellement).