De vastes rassemblements en soutien au peuple palestinien se sont tenus, samedi 4 octobre, dans plusieurs grandes villes d'Espagne, notamment à Madrid, Valence et Barcelone, afin de dénoncer la détention par les autorités israéliennes des passagers de la flottille «Sumud» en route vers Gaza. Selon les estimations de la Délégation du gouvernement espagnol (DGE), les cortèges ont réuni près de 92 000 manifestants à Madrid, 10 000 à Valence et 70 000 à Barcelone. Affrontements d'une rare intensité à Madrid Dans la capitale, la marche s'est achevée dans une atmosphère de grande tension, lorsque des groupes de protestataires ont tenté de rompre les cordons de sécurité. Les forces de l'ordre ont alors répliqué avec une vigueur extrême, provoquant de violents heurts au cœur de la ville. À Barcelone, les Mossos d'Esquadra ont fait usage de gaz au poivre pour contenir la foule. À Madrid, la police nationale a, quant à elle, recouru à des coups de matraque d'une intensité inouïe, à des tirs de gaz lacrymogènes et à des décharges à blanc — tirs de sommation — pour disperser les manifestants, nombreux à refuser de se retirer malgré le chaos. Usage controversé de la force Plusieurs associations de défense des droits humains ont dénoncé des «violences policières disproportionnées». Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants à terre, blessés ou suffoquant sous les gaz, tandis que d'autres participants tentaient de leur porter secours. Malgré ces heurts, les organisateurs ont salué la «solidarité exemplaire du peuple espagnol» envers Gaza. À Madrid comme à Barcelone, les cortèges ont scandé des slogans réclamant la fin du blocus et la libération des passagers de la flottille «Sumud». En fin de journée, aucun bilan officiel des blessés n'avait encore été communiqué par les autorités espagnoles.