Le ministère de la santé et de la protection sociale a annoncé, lundi 6 octobre, avoir transmis à la justice le dossier relatif à la mort de huit femmes enceintes admises pour des césariennes dans un hôpital public de la ville d'Agadir, à la suite d'une enquête menée par son inspection générale. Selon le communiqué, «le rapport afférent à cette affaire a été déféré au parquet compétent», ajoutant que «les personnes concernées ont été suspendues à titre conservatoire dans l'attente de l'issue des investigations judiciaires et administratives en cours.» Par cette décision, le département de la santé entend affirmer la pleine portée de sa responsabilité institutionnelle et sa volonté de garantir la transparence de la procédure. Le texte précise encore que «le ministère suit ce dossier de très près, soucieux d'assurer la clarté des démarches et la préservation des droits de toutes les parties impliquées.» Tout en rappelant l'importance d'un traitement équitable de cette affaire, la tutelle a réitéré son attachement à l'exigence de probité dans la gestion hospitalière. Elle a fait savoir qu'elle «poursuivra ses efforts pour améliorer la qualité des soins dans l'ensemble des établissements publics», en s'appuyant sur «le vaste chantier de réforme de la structure sanitaire nationale.» Le ministère a enfin souligné que «le public sera informé des évolutions ultérieures en temps utile», marquant ainsi la continuité d'un suivi institutionnel étroit de ce dossier sensible qui a enflammé la rue pendant plusieurs jours.