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Les grandes villes face aux catastrophes naturelles
Publié dans Challenge le 13 - 10 - 2007

Si certaines tragédies sont inévitables, certains facteurs peuvent atténuer les bilans humains et matériels.
Le bilan des morts accidentelles dans les grandes villes de la planète ne cesse de s'alourdir. Et ce n'est pas un mythe urbain ! La vie dans les grandes agglomérations est réellement devenue de plus en plus dangereuse et les causes ne sont pas uniquement liées aux criminels ou aux chauffards. Ainsi, un rapport récent de l'agence UN-Habitat des Nations-Unies souligne que le nombre de catastrophes naturelles qui touchent les grandes villes a été multiplié par 4 depuis 1975.
Mais les facteurs explicatifs de cette tendance sont loin d'être tous évidents. Avec l'accroissement de la population mondiale, les personnes s'entassent dans des mégapoles tentaculaires où les risques sont de plus en plus dramatiquement concentrés. Par exemple, les conséquences d'une catastrophe naturelle peuvent être exceptionnellement funestes sur de vastes zones de concentration de populations où les réseaux de canalisations sont détruits et où les épidémies se propagent. Dans les régions frappées par des cataclysmes naturels, aucun planificateur ne peut contrôler les taudis et les zones d'insalubrité qui apparaissent très rapidement. Certaines régions sont plus sensibles que d'autres, à l'image des zones géographiques où il existe de fortes dénivellations qui favorisent les torrents et les glissements de terrain. De nombreuses villes sont construites au bord de rivières ou d'océans où les effets du changement climatique sont très sensibles. Face aux désastres qui touchent de manière disproportionnée les populations urbaines les plus pauvres, il n'y a aucune raison de sombrer dans le fatalisme. Une planification et une régulation intelligentes peuvent réellement faire la différence, notamment en termes de bilan humain. C'est l'avis d'Anna Tibaijuka, la directrice générale de UN-Habitat. Un exemple pour illustrer cet optimisme? Il suffit de comparer le Japon et la Turquie ! En 1995, le séisme de Kobe avait tué 6.400 japonais, alors qu'un séisme de même magnitude avait causé la mort de 17.000 personnes en Turquie… Principaux responsables : une bureaucratie locale corrompue et des constructions non conformes aux normes de sécurité. Dans le cas du tsunami de 2004 qui avait touché la région de l'Océan Indien et où au moins 230.000 personnes avaient trouvé la mort, la tragédie était inévitable certes, mais le bilan aurait pu être beaucoup moins lourd. En effet, même dans le cas où une catastrophe se produit à une échelle titanesque, il y a plusieurs facteurs que les humains peuvent contrôler et qui peuvent énormément contribuer à alléger les bilans humains et matériels. Entre autres facteurs essentiels, une population éduquée, un système d'alerte rapide et performant et des constructions tenant compte des catastrophes potentielles…
Spécialiste des catastrophes à la Banque mondiale, Saroj Jha souligne que dans certaines régions, les événements tragiques ont servi de catalyseur à toute une série d'actions et d'efforts nationaux destinés à retenir les principaux enseignements et à construire des infrastructures et des bâtiments plus solides. Très souvent, ces actions vont au-delà des régions sinistrées et bénéficient à l'ensemble du territoire. C'est le cas notamment pour la Turquie, le Vietnam, l'Indonésie ou encore le Sri Lanka. En Inde, par exemple, après le séisme de Gujarat qui a tué 20.000 personnes, le gouvernement indien a formé une petite armée d'ingénieurs, d'architectes et de constructeurs à l'amélioration de la qualité des constructions.
La Banque Mondiale a commencé récemment à étudier plus sérieusement la possibilité de prévenir certains désastres, au lieu de se contenter d'une assistance post-catastrophe. Etant donné le fait que les tremblements de terre et les tsunamis ne peuvent être empêchés, la banque est en train de faire plus pour aider les pays pauvres à mieux se préparer à affronter le pire…
Au-delà des considérations humanitaires, il y a bien-entendu des raisons économiques à l'engagement de la Banque. Il faut dire que de nombreuses villes vulnérables sont d'importants contributeurs au PIB de leur pays. Une catastrophe touchant une de ces villes mettrait toute l'économie du pays concerné à genoux ! C'est le cas de villes comme Dhaka (60% du PIB national), Mexico City (40%), Téhéran (40%), Séoul (50%) ou encore Le Caire (50%).


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