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Comment le Maroc en est arrivé à produire des camions poids lourds
Publié dans Challenge le 17 - 01 - 2025

Le Maroc a franchi un nouveau pallier dans son parcours industriel avec le lancement de la production de camions poids lourds de facture internationale. Ce développement n'est pas un simple coup de chance ou le fruit d'un investissement isolé, mais le résultat d'une vision stratégique qui s'est construite sur plusieurs décennies.
Cette vision repose sur la montée en compétence des secteurs industriels, l'attractivité des investissements étrangers et une politique de diversification économique qui a su convaincre des partenaires internationaux de premier ordre, comme le constructeur chinois Shacman.
Des bases solides issues de l'automobile et de l'aéronautique
Avant de se positionner sur le segment des camions poids lourds, le Maroc s'est imposé comme un acteur incontournable dans les industries automobile et aéronautique. Ces secteurs ont servi de laboratoires pour tester et perfectionner des stratégies industrielles à haute valeur ajoutée.
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Avec des réussites comme les usines de Renault à Tanger et de Stellantis à Kénitra, ainsi qu'un écosystème aéronautique dynamique porté par des entreprises telles que Boeing et Safran, le pays a démontré sa capacité à accueillir et développer des projets complexes nécessitant des chaînes d'approvisionnement robustes et une main-d'œuvre qualifiée.
Un écosystème industriel performant
Le passage à la production de camions poids lourds, comme le modèle Shacman X6000, s'inscrit dans un écosystème industriel déjà mature. Ce projet bénéficie directement des infrastructures modernes mises en place, telles que des zones industrielles spécialisées, des ports de classe mondiale comme Tanger Med, et un réseau logistique performant. Le taux d'intégration locale de 40 % dans la production de ces camions témoigne du développement des fournisseurs locaux et de leur capacité à répondre à des normes internationales exigeantes.
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Un élément clé du succès marocain réside dans les efforts déployés pour former une main-d'œuvre qualifiée. Des institutions comme l'Institut de Formation aux Métiers de l'Industrie Automobile (IFMIA) ont été essentielles pour fournir des techniciens et ingénieurs compétents, capables de travailler sur des projets à forte valeur ajoutée. Cette capacité à générer des compétences localement est un atout majeur pour attirer des partenaires internationaux, qui trouvent au Maroc un vivier de talents compétitifs et bien formés.
Un partenariat stratégique win-win
Le partenariat entre Premium Group et Shacman n'aurait pas été possible sans la réputation industrielle grandissante du Maroc. Premium Group a su mettre en avant sa connaissance approfondie des marchés africains, tandis que Shacman apporte son expertise technique et son savoir-faire en matière de poids lourds. Ce partenariat repose sur une logique de complémentarité, où le Maroc devient un hub industriel pour répondre à la demande croissante en Afrique et au-delà.
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Le lancement de camions comme le Shacman X6000 n'est pas seulement une prouesse technique ; c'est une étape vers une plus grande indépendance industrielle. En réduisant la dépendance aux importations de camions, le Maroc se positionne également comme exportateur potentiel vers des marchés prometteurs, notamment en Afrique subsaharienne. Cette diversification industrielle renforce la résilience de l'économie marocaine face aux chocs extérieurs et ouvre des perspectives d'emploi et d'innovation.
Un modèle pour l'avenir de l'industrie africaine
Le succès du Maroc dans l'industrie des poids lourds est un signal fort pour le continent africain. Il montre qu'avec une vision stratégique, des investissements ciblés et une montée en compétence progressive, des pays en développement peuvent rivaliser sur des segments industriels avancés.
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Ainsi, la production de camions poids lourds « made in Morocco » n'est pas seulement un jalon dans l'histoire industrielle du pays, mais également un modèle inspirant pour d'autres économies émergentes. Le Maroc prouve qu'il est possible de passer de la sous-traitance à la co-conception et, à terme, à une véritable souveraineté industrielle.


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