Le classement 2025 du Financial Times des entreprises africaines à la croissance la plus rapide met en lumière sept entreprises marocaines qui se distinguent par leur dynamisme et leur innovation. Un focus sur ces acteurs qui montent en force... Etabli en collaboration avec la société de recherche Statista, ce baromètre des entreprises africaines en croissance classe les entreprises en fonction du taux de croissance composé entre 2020 et 2023. Dans cette édition 2025, deux pays dominent le classement : en l'occurrence, l'Afrique du Sud et le Nigéria. Ce classement s'étend à d'autres pays, comme le Kenya (qui compte 12 des entreprises à la croissance la plus rapide), l'île Maurice (avec neuf) et le Maroc (avec sept). Des entreprises du Ghana à l'Ouganda, et de l'Egypte à la Zambie, sont également représentées. Cette année, sept entreprises marocaines, issues de secteurs aussi divers que la tech, la santé, la distribution ou encore le tourisme. Un chiffre symbolique qui, au-delà de la performance individuelle de chaque entreprise, illustre une tendance structurelle : celle d'un tissu entrepreneurial marocain qui commence à prendre sa place dans les logiques continentales de croissance. Le Maroc n'est plus seulement un hub de stabilité ou une plateforme industrielle : il devient un terrain d'innovation, d'exécution et d'ambition. Ce basculement reste discret, mais les signaux s'accumulent. Lire aussi | Classement GTI 2025 : Le Maroc confirme sa position parmi les pays les plus sûrs face au terrorisme Derrière ces sept noms, on a – Chari.co, Tingis Web, Dislog Group, Mobiblanc, Akdital, Paylogic et Risma. Certains, comme Chari.co, incarnent cette génération de startups agiles, portées par une culture produit et une capacité d'adaptation aux réalités africaines. D'autres, comme Dislog ou Risma, relèvent davantage du modèle industriel ou institutionnel en pleine transformation, où l'enjeu est de maintenir une dynamique dans des marchés bousculés. Ce qui les réunit : leur capacité à croître, à faire levier sur la technologie ou l'optimisation des process, et à capter de nouvelles parts de marché. Une preuve que la croissance rapide ne se joue pas uniquement sur le digital ou les effets de mode, mais bien sur la rigueur opérationnelle. Un développement pluriel Chari.co, startup pilotée par Ismael Belkhayat, se distingue ces dernières années : une plateforme B2B marocaine, capable de digitaliser l'approvisionnement des petits commerces tout en intégrant des services de microfinance. « Le Financial Times est l'un des médias les plus en vue dans la région, et voir des entreprises marocaines être citées dans l'un de ses classements est une fierté », nous confie Belkhayat. Tingis Web, basée à Tanger, propose quant à elle des solutions numériques centrées sur l'expérience client, montrant que l'écosystème digital se diffuse au-delà de Casablanca. Mobiblanc accompagne les grandes entreprises dans leur transformation digitale avec une approche orientée conseil et intégration. Dislog, pilier de la distribution, s'impose par sa solidité logistique et sa capacité à intégrer de nouvelles lignes de production. Récemment, le groupe a démontré une véritable force de frappe en termes de croissance avec ses fusions-acquisitions. Lire aussi | Marché des BDT: Voici le classement des 3 banques les plus actives en 2024 « Ce classement reflète quelque chose d'essentiel : le Maroc commence à produire des entreprises performantes dans les standards africains de croissance. Des structures qui savent croître vite, se financer, se digitaliser, exporter leur modèle. Ce sont elles qui feront le Maroc économique de demain », précise le CEO de Chari. Dans la santé, Akdital s'affirme comme le groupe privé le plus dynamique du Royaume, avec une vingtaine de cliniques et une croissance soutenue. Paylogic, en fintech, répond à un besoin stratégique de paiements numériques dans une économie en transition. Quant à Risma, pionnier de l'hôtellerie, il est le visage du secteur dans le classement. Dislog continue son sprint... Le family office de Lamia et Mohamed Tazi a investi 100 millions de dirhams au sein de Dislog Group, acquérant ainsi une position minoritaire non contrôlante dans le groupe marocain, spécialisé dans le développement de marques dans le secteur de l'économie de la vie. Cette opération accompagne le rachat par Dislog Dispositifs Médicaux de 100 % du capital de Farmalac, entreprise détenue jusqu'ici par la famille Tazi et active dans la distribution de dispositifs médicaux et de matières premières. Moncef Belkhayat, PDG de Dislog, se félicite de cette entrée au capital, qui vient renforcer une structure actionnariale déjà soutenue par SPE Capital, Sanam et Axxam.