L'allié algérien ne fait plus l'unanimité au sein du Polisario, surtout parmi ses membres les plus radicaux. Cela se reflète dans la récente déclaration de Rachid Zineddine sur les réseaux sociaux. Fils d'un notable, Naama, et journaliste bien connu dans les camps de Tindouf, il a critiqué le refus de l'Algérie de fournir des armes au Front. «Nous ne voulons plus de communiqués de solidarité ou de condamnation, nous voulons des armes. Si nous avions été armés, nous aurions pu éviter cette situation. Ils (les Marocains, ndlr) nous ont humiliés», a-t-il déclaré dans une vidéo. Rachid Zineddine, qui vit en Espagne, avait promis en 2021 de documenter en vidéo la «guerre» du Polisario contre le Maroc, une promesse restée lettre morte. Il y a quelques mois, Bachir Mustapha Sayed a brisé un tabou au sein du Polisario. Lors d'une réunion à huis clos du secrétariat général du Polisario en février, il a ouvertement critiqué le refus de l'Algérie de fournir des armes à son mouvement. «Les Algériens ne souhaitent pas que le conflit avec le Maroc dépasse une certaine limite qui nuirait à leurs propres intérêts», a déploré le frère du fondateur du Polisario. Pour rappel, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait reconnu, dix jours après l'investiture de Donald Trump, que «les Sahraouis réclament des armes que nous nous abstenons de leur fournir pour le moment».