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M A R O C 2009 L'ANNÉE DE TOUS LES DANGERS
Publié dans Challenge le 11 - 10 - 2008


Nos officiels auront-ils la mémoire courte ?
Sauront-ils maintenir le flou total sur
le risque économique qui plane sur le
Maroc ? La réponse ne peut être que négative.
Les prochaines semaines, la tension
sera à son comble. Au programme, débats
houleux, décisions inattendues, d'éventuels
revirements de situation… Bref, de quoi
alimenter les discussions tant entre initiés
qu'entre profanes. La polémique envahira
les terrasses de cafés, pour certainement
se poursuivre lors des séances à huis clos
entre grands patrons de la place, lors des
réunions tendues des dirigeants de PME,
au cours des discussions interminables des
membres de l'association Maroc 2020 ou
des échanges torrides des politiques. Les
medias emboîteront le pas à leurs homologues
étrangers, qui n'hésitent pas relayer
en boucle les péripéties d'une économie
mondiale en réelle perte de vitesse. Aurat-
il fallu que la France soit ébranlée pour
que le Marocain lambda remette en doute
les propos excessivement rassurants des
officiels ? On a beau dire que la dernière
crise financière internationale n'a pas eu de
répercussions sur la place casablancaise,
cette fois-ci, de tels arguments ne tiennent
plus. A l'unanimité, économistes, conjoncturistes,
opérateurs économiques, politiques
et bailleurs de fonds tirent la sonnette
d'alarme.
Un des dignes représentants
du PJD, Lahcen Daoudi,
fait presque dans la démagogie
en témoignant de la
crise économique auquel le
pays est confronté. «Notre
gouvernement est tétanisé.
Salahdine Mezouar a berné les petits épargnants.
La situation est grave», annonce-t-il en guise de
prélude. Les prochaines élections communales
sont dans quelques mois et la conjoncture actuelle
représente une véritable aubaine pour brandir le
programme électoral de son parti, présenté sans
grand succès lors des précédentes législatives.
L'enjeu politique est certes présent, sauf que les
orientations qu'il prône sont également revendiquées
par des courants politiques et idéologiques
divergents. Au-delà de la simple dénonciation,
tout l'intérêt doit porter sur l'évaluation de la situation
: quels sont les secteurs qui seront touchés
et à quel degré ? Pour établir une radioscopie
actualisée, une professionnelle de l'entreprise,
Latifa Echihabi, DG de l'ANPME, souligne l'urgence
de «lancer des enquêtes et des sondages
afin d'en mesurer les conséquences. D'ailleurs, les
associations professionnelles devraient réaliser un
travail de recensement auprès de leurs membres». La
remontée de l'information a déjà commencé au
niveau de la CGEM. «Nous avons recueilli auprès des fédérations professionnelles toutes les données
susceptibles de nous éclairer sur l'évolution de la
situation», rapporte une source proche de Moulay
Hafid Elalamy. Les états-majors se réunissent
pour préparer les rencontres avec le GPBM, les
ministères de tutelle et Bank Al Maghrib pour
élaborer un plan d'action. Mais d'ores et déjà, un
premier diagnostic est apparu. Ce sont d'abord
les tout petits qui pâtissent des ondes de choc, de
l'avis même de Khalid Benjelloun, président de la
commission PME. Comment dès lors désamorcer
cette bombe à retardement ? «S'il est vrai que la
crise nous dépasse et que nous n'avons pas notre
mot à dire sur l'échiquier international, il faut au
moins avoir le courage politique de se préparer au
choc», souligne Zakaria Fahim, expert-comptable,
membre du CJD. Quitte à prendre des mesures
impopulaires. ◆
Le point de vue de la Banque Africaine de Développement
Dossier réalisé par
Nabila Fathi, Imane Azmi
et Soumayya Douieb
l'avis même de Khalid Benjelloun, président de la
commission PME. Comment dès lors désamorcer
cette bombe à retardement ? «S'il est vrai que la
crise nous dépasse et que nous n'avons pas notre
mot à dire sur l'échiquier international, il faut au
moins avoir le courage politique de se préparer au
choc», souligne Zakaria Fahim, expert-comptable,
membre du CJD. Quitte à prendre des mesures
impopulaires. ◆
Le point de vue de la Banque Africaine de Développement
LA BAD est formelle:
le continent ne sera pas
touché à court terme mais
pâtira du ralentissement
de la demande mondiale,
de moindres transferts
financiers de la part des
émigrés, d'un accès réduit
au financement et des
aléas du tourisme. La BAD
prévoit des «retombées
variables» selon les pays
du continent. Les Etats à
économie plus ou moins
ouverte au mouvement des
capitaux seront les plus
touchés par le déséquilibre
des taux de change.
La crise financière rendra
également les fonds plus
coûteux pour les Etats à
revenu intermédiaire, qui
n'auront plus l'accès facile
aux marchés des capitaux
(Afrique du Sud, Tunisie,
Maroc, Egypte). La Banque
va jusqu'à prévoir un
risque de récession pour
les pays qui dépendent du
tourisme. Autre crainte de
l'Afrique. Une remontée du
protectionnisme et le coût
élevé du sauvetage du système
financier qui va peser
sur les budgets et risque
de grever l'aide publique
au développement. Décrivant
un «système multilatéral
en dysfonctionnement
total», elle a prévu
«des années sombres», si
jamais l'aide au développement
devait être considérée
comme «une dépense
non-prioritaire».


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