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Doukkala : Azemmour aux deux amours
Publié dans Eljadida 24 le 30 - 09 - 2013

• Actuellement, le mausolée de Moulay Bouchaïb Erredad reçoit plusieurs centaines de visiteurs tous les jours venant de toutes les villes du Royaume. Il en est de même pour le sanctuaire de Lalla Aïcha El Bahriya qui se trouve près de l'embouchure de l'Oued Oum Rebia.
• Une occasion de rappeler la belle histoire d'amour qui a uni Moulay Bouchaïb et Lalla Aïcha El Bahriya et qui continue d'enflammer l'imagination.
Le mouvement maraboutique est très populaire à Azemmour. Du temps des Almoravides et des Almohades, un homme et une femme ont marqué l'histoire de la ville d'Azemmour, c'est Moulay Bouchaïb Erredad Essaria et Lalla Aïcha El Bahriya, dont le mausolée se trouve près de l'embouchure de l'Oued Oum Rebia.
Selon la légende, Lalla Aïcha El Bahriya, dont on connaît peu de choses sur sa vie et sur son itinéraire et le peu d'informations qu'on a reste très vague, était venue de Bagdad jusqu'au Maroc pour connaître le patron d'Azemmour, Moulay Bouchaïb. Arrivée à l'embouchure de l'Oued Oum Rebia, Aïcha se noya dans l'oued Oum Rebia sans jamais connaître l'être de ses rêves ni découvrir la ville dont les gens l'adoptèrent comme Sainte.
De nos jours, Lalla Aïcha El Bahriya est devenue une sainte réputée pour guérir des femmes stériles. Celles-ci se rendent sur sa tombe tous les jours et durant toute l'année. Quand la femme stérile arrive, elle se déshabille et se couvre de henné mélangé avec de l'eau de mer. Puis elle se lave, aidée de la moqadma, dans l'eau de sept vagues successives. Quand elle termine, elle doit laisser sur place quelques éléments de ses habits et tout ce qu'elle a utilisé pour se laver comme le peigne, etc. Lalla Aïcha El Bahriya est aussi, selon les croyances, la sainte marieuse. Elle appelle donc, selon l'imaginaire populaire, au devoir de la visite, celles et ceux qui ne parviennent pas à se marier, qui ne parviennent pas à s'affranchir du célibat. Lalla Aïcha aurait le don de désenvoûter, de libérer les emmurés de la vie séparée…

Les femmes offrent donc depuis des millénaires des bougies, de l'argent, puis murmurent des vœux sur la tombe de la sainte, se lavent à l'eau purificatrice des environs et transcrivent avec du henné, sur le mur blanc de l'enceinte, son prénom et celui de l'être aimé. Le destin s'occupe du reste. Auprès du sanctuaire se rangent, par dizaines, des voyantes et des fqihs pour offrir leurs services. Des femmes jeunes et âgées les entourent, assises dans une grande résignation et soumission. Plus loin, autre lieu, autre saint. Moulay Bouchaïb défie par son minaret l'océan. Des milliers de personnes de toute condition socioprofessionnelle y accourent. Des rituels en tous genres s'y pratiquent. Toutefois, le scénario reste le même : le combat contre le mal et le désenvoûtement. Les hommes s'approchent furtivement, une véritable procession de femmes qui s'agrippent au catafalque. D'autres se bousculent à l'entrée de la «chambre des supplications». Dans l'imaginaire populaire, Moulay Bouchaïb est un saint dont la baraka est souvent synonyme de fertilité. C'est pourquoi, chez certaines personnes, Moulay Bouchaïb est «Âttaye lâazzara», le donneur de garçons.
L'imaginaire populaire marocain
La légende des deux amoureux Moulay Bouchaïb et Lalla Aïcha El Bahriya est un symbole parfait du sacré et du mystique dans l'imaginaire populaire marocain. L'histoire des deux amoureux est celle d'un destin incompris, d'un amour impossible. Ainsi, selon la légende, les larmes qui ne tarissaient pas des deux cœurs meurtris avaient réussi à remplir un fleuve, Oum Rebia, le fleuve le plus légendaire du Maroc.
Cependant, il faut signaler que ces deux Saints n'ont jamais prétendu durant leur vie guérir de la stérilité. D'ailleurs, ces pratiques vont à l'encontre de l'Islam. Il est regrettable que ces deux saints soient devenus synonymes de superstition, de prostitution et d'autres pratiques immorales. Et ce, devant le mutisme absolu et l'indifférence totale des responsables


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