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Emergence économique du Royaume : «Créer les conditions d'une émergence économique solide et soutenue suppose la détention et la levée de moyens financiers importants…»
Publié dans Finances news le 08 - 12 - 2011

■ D'après Bouchra Benhida, professeur ESCA Ecole de Management, le rôle de la géoéconomie dans l'émergence économique d'un pays est incontournable. ✔ Finances News Hebdo : Quelle est la finalité derrière l'organisation de ce colloque ?
✔ Bouchra Benhida : La rencontre d'automne de l'ESCA Ecole de Management cherche à fournir une plateforme d'échange alliant universitaires, professionnels autour de questions géopolitiques. L'environnement de l'entreprise est de plus en plus complexe et incertain ; ce colloque a pour but de permettre à l'assistance constituée d'étudiants, de managers, de décideurs de décrypter, de mieux comprendre et de débattre de l'un des aspects les plus pertinents de l'actualité géopolitique. Sujets vers lesquels nous orientons notre choix du thème chaque année. A titre d'illustration, en 2009 et 2010 nous avons traité respectivement les sujets suivants : «Quelle géoéonomie à la sortie de crise? et «Risque géopolitique, anticipation et performance de l'entreprise».
✔ F.N.H. : Pourquoi le choix du sujet «Les pays émergents : la géopolitique autrement» ?
✔ B. B. : Cette 3ème édition avait deux objectifs.
Tout d'abord, aborder la problématique de l'émergence économique du Maroc à travers une séance de travail qui a réuni des universitaires, des décideurs, des experts internationaux, représentants d'institutions nationales et internationales. Ce qui nous a permis de sortir avec une dizaine de recommandations.
Ensuite, examiner, lors d'un workshop, si les pays émergents, selon leurs spécificités, jouent leur propre partition géopolitique. Si c'est le cas, procéder à l'analyse de leur capacité d'influence régionale et mondiale.
Le choix du sujet nous semble pertinent, d'une part, étant donné la nouvelle donne mondiale impulsée par les grands émergents. D'autre part, qui dit nouveau gouvernement dit nouvelle politique économique, et la question de l'émergence économique doit y occuper une place de choix.
✔ F.N.H. : Croyez-vous que le Maroc dispose des dispositifs pour faire partie des pays émergents ?
✔ B. B. : Le statut du Maroc a évolué ces dix dernières années pour passer de pays en voie de développement à un pays émergent pour plusieurs raisons : l'accélération de la cadence de la croissance, la capacité et la volonté d'attirer des IDE ainsi que quelques avancées au niveau du cadre réglementaire qui lui ont permis de gagner 21 places dans le classement de la Banque mondiale.
Cependant, c'est une émergence qui reste fragile et il y a beaucoup à faire.
✔ F.N.H. : Avec la conjoncture actuelle, les modèles de développement des pays du Nord sont remis en cause. La Maroc étant dans une nouvelle ère, quelles seront les bases fondamentales sur lesquelles le gouvernement devra mettre en place un modèle d'émergence propre au pays ?
✔ B. B. : Parmi les bases, on peut citer :
• Une synchronisation entre la stratégie de politique nationale et une configuration de l'économie mondiale en perpétuel changement. D'ailleurs, la donne actuelle encourage à privilégier une coopération sud-sud.
• La mise en place d'un système productif réactif, performant et innovant.
• La 3ème base, à mon sens, serait l'élaboration d'une bonne politique sociale de façon à assurer «l'inclusion sociale» et garantir une meilleure répartition des gains de la croissance. Ce qui permettra d'échapper à la contradiction du sous-développement que connaissent les grands émergents comme la Chine, l'Inde....
✔ F.N.H. : Quel est le rôle de la géopolitique au niveau national ?
✔ B. B. : Je dirai plutôt le rôle de la géoéconomique. Pourquoi ? Parce que le développement rapide d'entreprises compétitives, et s'internationalisant, se situe au premier niveau d'observation de l'émergence économique d'un pays. Sachant que la géoéconomique, en tant que soft power, revient à ce qu'un Etat assiste les entreprises domestiques à prospecter, pénétrer et développer des marchés étrangers via la diplomatie et l'intelligence économique. De toute évidence, le gouvernement doit considérer la mise en place d'une stratégie nationale de globalisation des entreprises marocaines, de leur logique d'implantation et d'organisation comme un élément fondamental de sa politique économique.
A la fin des années 80, deux grands émergents, l'Inde et la Chine, se sont engagés dans des politiques de croissance fondées sur une dynamique de globalisation du tissu industriel.
✔ F.N.H. : À votre avis, quels sont les défis que le nouveau gouvernement devra surmonter ?
✔ B. B. : Les défis peuvent être de 3 types : financier, politique et institutionnel.
Créer les conditions d'une émergence économique solide et soutenue suppose la détention et la levée de moyens financiers importants, l'instauration d'une politique générale alliant pragmatisme et efficacité et la mise en place d'institutions en vue de moraliser la vie publique.
✔ F.N.H. : Les différentes personnalités ayant participé à cette rencontre ont émis chacune des recommandations. Quelle sera la destination de ces recommandations ?
✔ B.B. : La publication et la diffusion. ■
Propos recueillis par L. Boumahrou


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