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Ressources génétiques : La mise en œuvre du protocole de Nagoya au stade de réflexion
Publié dans Finances news le 30 - 03 - 2012

Valeur aujourd'hui, le Maroc ne dispose pas d'un cadre législatif afin de protéger ses ressources endémiques.
80% de la valeur ajoutée de la filière de l'arganeraie se réalisent en dehors des frontières marocaines.
Autre écueil principal, la Recherche et Développement en est à ses premiers balbutiements.
Entretien avec Ludwig Liagre, conseiller de la Coopération Allemande au Développement (GIZ).
• Finances News Hebdo : Des graines d'Argan provenant du Maroc ont été clonées et multipliées, ce qui s'est traduit par une multiplication d'arganiers du Maroc dans d'autres pays. Est-ce que cela suppose qu'il n'existe aucune loi protégeant les plantes endémiques du Maroc ?
• Ludwig Liagre : Le cas d'Israël qui commence à produire de l'huile d'Argan, souhaitant d'ailleurs devenir le leader sur ce marché, est bien connu. Ce qui est problématique n'est pas tant le clonage en soi, mais plutôt qu'il n'y a pas de contrepartie de quelque forme que ce soit au profit du Maroc dont est pourtant issu l'écosystème de l'arganeraie. Ce fait est en effet une des conséquences de l'absence de législation en la matière.
• F. N. H. : Dans ce cas, comment un pays comme le Maroc peut-il lutter contre la piraterie biologique ?
• L. L. : L'aspect législatif est important mais ne doit pas faire oublier l'importance de l'investissement dans toute la filière des produits issus de ressources endémiques : le travail d'investigation des ressources en question, la Recherche et Développement afin d'innover les applications possibles de ces ressources, le renforcement et la mise à niveau des capacités de production, et l'accès au marché avec un marketing efficace et ciblé.
• F. N. H. : Depuis le Protocole de Nagoya établi en octobre 2010, le Maroc est en train de réfléchir à une législation pour traduire ledit protocole dans sa législation nationale. Où en est-il aujourd'hui ?
• L. L. : (Le représentant du ministère de l'Environnement pourra vous répondre mieux que moi)
• F. N. H. : A combien peut-on évaluer les conséquences d'un vide juridique en la matière ?
• L. L. : Il est difficile de donner un chiffre précis sur ce sujet. Quelques données méritent néanmoins d'être mises en lumière : une entreprise européenne qui achète une huile d'argan cosmétique à 20 Euros le litre la valorisera dans ses produits (crème, shampoing, etc) jusqu' à 2.000 euros le litre. Or, le marketing des produits en question, qui contiennent rarement plus de 2% d'huile d'Argane, est basé sur le nom Argan. En général, la fuite de valeur ajoutée peut être énorme : des estimations sur la filière argane cosmétique indiquent qu'environ 80% de la valeur ajoutée de cette filière sont réalisés en dehors des frontières marocaines.
• F. N. H. : En tant que représentant de la GIZ, quelles sont les actions prévues pour protéger les plantes endémiques ?
• L. L. : La Coopération Allemande au Développement (GIZ) s'est engagée depuis plusieurs années sur ce thème, notamment en organisant au Maroc des ateliers nationaux et panafricains de renforcement des capacités, et ce en particulier avec le soutien de l'Initiative pour le renforcement des capacités pour l'APA en Afrique. Un projet plus ambitieux est actuellement en cours de réflexion au Maroc pour le soutien des autorités marocaines dans la mise en œuvre du protocole de Nagoya.
• F. N. H. : En vue de préserver son arganeraie, le Maroc est appelé à investir dans la Recherche & Développement. Avez-vous une idée sur le budget alloué actuellement à la R&D en la matière ?
• L. L. : Non, je ne connais pas ce montant, mais il est certain que plus d'efforts doivent être faits pour tirer profit de la valeur de la riche diversité biologique marocaine. Il serait important de lancer des programmes de recherche dans les universités marocaines et d'inciter les cercles industriels marocains à se tourner davantage vers leur pays.
• F. N. H. : Hormis la graine d'argane, quelles sont les autres plantes qui sont également piratées ?
• L. L. : Il y a des risques de biopiraterie à la fois sur des espèces végétales comme les plantes aromatiques, cosmétiques et médicinales, mais également sur certaines espèces faunistiques endémiques.
Dossier réalisé par S. E. & I. B.


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