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Commerce extérieur : Les mesures d'urgence d'Abbou
Publié dans Finances news le 13 - 06 - 2014

Fini la naïveté du Maroc en matière de commerce extérieur. C'est du moins ce qui se dégage du plan national pour la promotion des échanges extérieurs. Un plan d'urgence qui vient remédier aux dégâts causés par des années de laisser-aller et de laxisme. Entre la mutualisation des efforts pour redynamiser les exportations, et les mesures visant à rationnaliser les importations, c'est une nouvelle approche, plus offensive, que propose ce plan.
Le Maroc dispose enfin d'un plan national pour la promotion des échanges commerciaux. Et il y avait urgence, face au déficit abyssal de la balance commerciale qui ne cesse de se détériorer depuis des années, et qui a atteint en 2013 le montant vertigineux de 126 milliards de dirhams (Voir page 36). Ce plan, présenté par le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Mohamed Abbou, et qui s'étalera sur la période 2014-2016, tentera autant que faire se peut de développer les exportations et de diminuer les importations. Pour ce faire, il s'articule autour des trois axes suivants : tout d'abord la consolidation, le développement et la dynamisation des exportations ; puis la rationalisation des importations et la facilitation des démarches concernant le commerce extérieur ; enfin, la hausse de la valeur ajoutée de la production locale. Ces trois axes majeurs sont déclinés en 20 chantiers et 40 mesures.
Ce plan de sauvetage, très détaillé et fouillé, et qui aura nécessité jusqu'à 6 mois de travaux et de consultations, a pour objectif, selon M. Abbou, «de booster les exportations et faire la promotion des programmes d'appui». L'autre objectif est «de réduire, dans la mesure du possible, les importations par le biais de la substitution étant donné qu'il y a beaucoup d'intrants qu'on peut fabriquer localement. Il s'agit aussi de préserver la branche industrielle nationale, contre le dumping notamment». Voilà pour le cadre général et pour les objectifs. Notons que ce plan ne présente pas d'objectifs chiffrés en termes de réduction du déficit de la balance commerciale. Selon les termes du secrétaire général du ministère, Mohamed Benayad, «dans le domaine du commerce extérieur, il est aventureux de fixer des objectifs chiffrés dans la mesure où les variables sont très volatiles (dollar, prix du baril, etc...). Il faut plutôt privilégier des actions structurantes, et faire en sorte que toutes les stratégies sectorielles convergent vers l'objectif de réduction du déficit de la balance commerciale».
Le premier axe du plan, relatif à la dynamisation des exportations, se taille la part du lion. Ainsi, sur les 20 chantiers prévus, 13 concernent cet axe. Le chantier-phare réside dans la mise en place d'une vision commune pour le développement du commerce extérieur. Cette vision doit être en parfaite adéquation et en harmonie avec les différentes stratégies sectorielles. La création d'un organisme indépendant pour l'évaluation des politiques publiques relatives au commerce extérieur est également dans le pipe. En outre, le ministre a insisté sur la nécessité de développer les activités des entreprises exportatrices à travers le renforcement de l'efficacité des mesures d'accompagnement. Tout comme il préconise l'anticipation des évolutions économiques, sociales et environnementales, et le renforcement du rôle des secteurs public et privé dans l'exploration de nouvelles opportunités à l'export. Autre mesure d'importance, celle de fusionner les différentes agences et organismes de promotion des exportations «pour mutualiser les actions et les activités» souvent complémentaires. Notons que cette mesure rejoint les préconisations du CESE émises dans son rapport sur l'efficacité des ALE. C'est également le cas de la mesure visant à mettre en place une instance de veille économique. Enfin, le département de Mohamed Abbou affirme sa volonté de multiplier les rencontres avec les entreprises exportatrices afin de les informer davantage des programmes de soutien, et cela sur l'ensemble du territoire national.
Mesures de sauvegarde
Le deuxième axe du plan, consacré à la rationalisation des importations, se décompose en cinq chantiers, et comporte des mesures inédites que nombre d'observateurs et de spécialistes appelaient de leurs voeux depuis plusieurs années.Globalement, le plan cherche à assurer une plus grande efficacité de la protection commerciale. Il en est ainsi du durcissement du contrôle douanier et non douanier, et plus généralement du renforcement du cadre relatif au contrôle de conformité des produits importés avec les normes techniques, sanitaires et d'hygiène. Ces barrières non tarifaires sont, selon le ministre, «essentielles pour protéger notre industrie et nos emplois», même s'il précise «que le Maroc ne ferme pas les portes et ne remet pas en cause tous les engagements commerciaux pris par le Royaume». Il s'agit juste de mettre en place des mesures de sauvegarde et d'antidumping pour mieux protéger, d'une part le citoyen marocain contre la nocivité de certains produits importés, et d'autre part, les intérêts économiques de la nation. Une autre mesure prise consiste en l'accélération de la dématérialisation des documents liés au commerce extérieur, parallèlement à la création d'un guichet unique pour les opérateurs.
Ces mesures ambitieuses resteraient incomplètes, voire inefficientes, si le plan d'urgence n'avait pas intégré un ensemble de dispositions visant à augmenter de manière significative la valeur ajoutée de la production nationale. Pour cela, le ministère plaide pour une plus grande synergie entre les différents acteurs économiques. A ce propos, il préconise l'élaboration d'un système de soutien et d'appui pour les projets à fortes valeurs ajoutées. L'objectif est la création de nouvelles filières de production pour le renforcement des chaines de valeurs entre les différents secteurs.
D'après le ministère, le projet de feuille de route pour l'exécution de ce plan est déjà prêt. S'il parait irréaliste de résorber le déficit de la balance commerciale en 2016, date d'échéance de ce plan, on est néanmoins en droit d'espérer un frémissement, voire un retournement de tendance entre le rythme des exportations et celui des importations. C'est sur cette base que ce plan de sauvetage sera jugé.


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