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«Le segment de la distribution, un relais de croissance pour le futur»
Publié dans Finances news le 19 - 05 - 2016

Eqdom a réussi à tirer son épingle du jeu au terme de l'exercice 2015, dans une conjoncture peu favo­rable, pour ne pas dire difficile pour les sociétés de crédit à la consommation. La filiale du Groupe Société Générale ambitionne actuellement de développer sa présence sur les marchés stratégiques que sont le crédit non affecté et le crédit automobile. Dans le cadre de sa stratégie de développement, un partenariat de marque blanche avec Smeia vient d'être mis en place pour le lancement de «Land Rover Services Financiers» et «Jaguar Services Financiers». Tour d'horizon avec Philippe Lelarge, administrateur Directeur général d'Eqdom.
Finances News Hebdo : Globalement, comment appréciez-vous les résultats d'Eqdom au titre de l'exercice 2015 ?
Philippe Lelarge : Je qualifierais ces résultats d'encourageants, dans un contexte en 2015 qui a été particulièrement difficile pour les sociétés de crédit. On peut notamment citer : un environ­nement de taux à la baisse et une exigence crois­sante de la clientèle en quête de conditions plus avantageuses; une concurrence accrue sur nos 2 principaux marchés :
i) sur les crédits non affectés, également convoi­tés par les banques qui cherchent des relais de croissance au segment Entreprises en stagnation depuis quelques années;
ii) sur le financement automobile par les sociétés spécialisées avec la généralisation d'offres promo­tionnelles durant toute l'année.
Dans ce contexte, Eqdom s'est résolument engagé en 2015 dans une politique de reconquête, axée notamment sur :
la réorganisation du canal de la distribution indi­recte (les intermédiaires);
une amélioration de la compétitivité de nos offres en convention auprès des organismes privés et publics;
une redynamisation de notre communication à travers des campagnes média de grande enver­gure (anniversaire de 40 ans, promotion de fin d'année avec report des 3 premières échéances, etc.).
Cette politique a commencé à porter ses fruits, puisque nous enregistrons :
une production nette 2015 en hausse ( 5%) pour la 1ère fois depuis 2012;
un net ralentissement de la baisse de nos encours;
une amélioration du coût net du risque qui a per­mis au final une amélioration de notre résultat net.
F. N. H. : L'année 2015 a été caractérisée par une baisse du total actif d'Eqdom, alors que les bénéfices ont augmenté, faisant de vous une entreprise plus rentable pour l'ac­tionnaire. La baisse du total actif est-elle un résultat naturel du cycle d'investissement et/ou d'exploitation ou était-ce voulu ?
P. L. : La baisse du total actif est directement liée à la baisse de nos encours clients.
Celle-ci est liée au fait qu'Eqdom a une position dominante sur un segment du marché qui attire aujourd'hui l'ensemble de la concurrence : les fonctionnaires, pour lesquels Eqdom est leader sur le marché; nous sommes donc naturellement les plus sensibles à l'engouement envers ce segment.
Aujourd'hui, nous avons instauré un dispositif commercial pour consolider et améliorer nos encours clients et donc notre total de bilan, tout en maintenant un niveau de rentabilité adéquat pour l'actionnaire.
F. N. H. : Votre coût du risque a été bien maîtrisé, avec une dotation nette aux provi­sions pour créances en souffrance de 105,7 MDH contre 151 MDH en 2014. Quelles sont les synergies mises en place avec votre maison-mère dans le cadre de votre straté­gie de maîtrise des risques ?
P. L. : Notre bonne maitrise du coût du risque provient essentiellement de 3 éléments complé­mentaires :
de notre positionnement actuel fort sur des mar­chés de bonne qualité. Il s'agit du marché du crédit non affecté, dans le cadre de conventions en prélè­vement à la source, et du marché de l'automobile, en tant que leader du segment premium;
de notre profonde connaissance du marché marocain grâce à nos 40 ans de présence;
de l'expertise du Groupe Société Générale qui, par exemple, est l'un des leaders du financement automobile en Europe.
F. N. H. : Sur le plan commercial, Eqdom a initié depuis quelques années une stratégie de diversification pour mieux se positionner dans le segment de la distribution. Où en êtes-vous actuellement ? Est-ce que vos objectifs à ce niveau ont été atteints ?
P. L. : Notre première ambition commerciale est de développer notre présence sur les marchés straté­giques que sont le crédit non affecté et le crédit automobile. Nous avons récemment profondément enrichi et diversifié nos offres sur ces 2 marchés.
Par exemple, nous sommes maintenant très actifs sur le segment des loueurs, qui est un segment-clé du marché automobile au Maroc. Nous accompa­gnons également nos partenaires importateurs/ distributeurs pour le financement des taxis dans le cadre du programme de prime à la casse mis en place par le gouvernement.
De façon très structurante, nous avons mis en place, pour la 1ère fois au Maroc, un partenariat de marque blanche avec Smeia, pour le lancement des marques «Land Rover Services Financiers» et «Jaguar Services Financiers». Nous montrons par ce partenariat que, grâce à la qualité de ser­vice fournie par nos équipes locales, fortifiée par l'expertise globale du Groupe Société Générale, nous faisons partie des acteurs capables d'accom­pagner les évolutions à venir du marché automobile marocain, voire de les anticiper.
Nous avons décidé d'être partenaire officiel du 10ème Salon de l'automobile cette année pour bien ancrer cette ambi­tion; et c'est donc naturellement que nous avons profité du Salon pour communiquer autour de ce parte­nariat.
Le segment de la distribution est clai­rement un relais de croissance pour le futur par rapport à nos 2 marchés stratégiques et nous y portons donc une attention toute particulière.
Cependant, toutes les conditions pour son développement rapide, notamment la mise en place d'une distribution moderne et organisée au Maroc, ne sont pas encore tout à fait réunies aujourd'hui.
F. N. H. : Aujourd'hui, les ser­vices offerts tant par les socié­tés de crédit à la consomma­tion que les banques sont de plus en plus dématérialisés. Quels sont les axes de la stra­tégie digitale mise en place par Eqdom pour accompagner cette mutation du marché ?
P. L. : Nous sommes totalement convaincus chez Eqdom, comme chez l'ensemble du Groupe Société Générale, que la digitalisation est en train de profondément transfor­mer notre activité. Nous souhaitons donc utiliser les opportunités créées par cette révolution, principalement autour de 2 axes :
- l'optimisation, grâce à leur dématé­rialisation, de nos processus internes : moins de papiers, archivage simpli­fié..., et donc une qualité de traite­ment meilleure et plus rapide;
- l'amélioration du parcours client et de la qualité de service que nous offrons aux clients.
Nous avons déjà des exemples concrets à ce sujet, comme par exemple notre service Mobiflouss qui permet à nos clients de recevoir les fonds correspondant à leurs crédits sur l'ensemble des guichets automa­tiques Société Générale Maroc, via un code PIN sécurisé, sans avoir à se déplacer dans une agence Eqdom.
Dans un autre registre, nos commer­ciaux automobiles peuvent saisir les dossiers de crédit directement depuis le concessionnaire partenaire, sans avoir à se déplacer en agence, grâce à un PC portable connecté à notre système d'information et à un scan mobile pour récupérer sur place des pièces justificatives du dossier de financement. Cela nous permet donc d'offrir un temps de réponse encore plus rapide sur l'acceptation des dossiers, ce qui est essentiel pour nos partenaires.
F. N. H. : Comment sont les conditions de financement dans le contexte actuel de baisse des taux et de liquidité pour le secteur ? Ressentez-vous ce climat de surliquidité et comment se manifeste-t-il sur votre activité ?
P. L. : Comme indiqué précédem­ment, nous accompagnons le mou­vement de baisse des taux en offrant à notre clientèle des conditions de plus en plus avantageuses. Ceci met sous pression nos marges, pres­sion que nous pouvons en partie compenser grâce à des conditions de refinancement sur le marché qui s'améliorent.
F. N. H. : Vous avez distri­bué un dividende exception­nel de 30 DH par action cette année, aux côtés d'un divi­dende ordinaire de 60 DH. Ce choix traduit-il un manque de visibilité concernant votre poli­tique d'investissement ou cela émane-t-il d'une volonté pres­sante des actionnaires ?
P. L. : Nous n'avons pas modi­fié notre politique de distribution de dividendes qui est constante depuis plusieurs années et qui consiste à distribuer la quasi-totalité de nos résultats dans un contexte où nous bénéficions d'un très fort taux de capitalisation, largement au-dessus des besoins réglementaires, et qui ne nécessite donc pas d'être ren­forcé.


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