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Filières à accès restreint des Facultés : Veut-on trouver une solution à la jungle ?
Publié dans Finances news le 25 - 07 - 2016

Dans les Facultés du Maroc, il existe deux moyens d'accès aux différentes filières d'enseignement :
- Filières à «accès ouvert» : il suffit d'être titulaire d'un diplôme approprié pour y accéder, le nombre de candidats à inscrire n'y est donc pas limité et la contrepartie réglementaire de cette «ouverture» est l'application d'une «Carte universitaire» (étudiants du «bassin de clientèle» de l'établissement). Ce sont en général les Licences fondamentales qui font l'objet d'un programme national (identique pour tous les établissements).
- Filières à «accès restreint» : en plus du diplôme appro­prié, l'accès y est limité par une sélection imposée par l'existence d'un numerus clausus. Masters, Licences pro­fessionnelles (LP) ou en sciences & techniques (LST), font l'objet d'une accréditation individuelle répondant à une demande des établissements. De par ce fait, ces filières sont supposées être «uniques» (différences de forme ou de fond d'un établissement à l'autre) et ne sauraient se limiter à un recrutement local ou régional (sinon, certains diplô­més du public seraient tous originaires d'une même ville !). La contrepartie réglementaire à la restriction d'accès est donc bien évidemment l'ouverture aux candidatures à l'échelle nationale. Mais pour que celle-ci soit effective, encore faut-il respecter quelques lignes directrices de bonne pratique pour la présélection :
information des candidats, même distants, suffisam­ment à l'avance,
réception des candidatures pendant une durée suffi­sante;
traitement équitable des candidats tenant compte de la diversité des profils et origines;
transparence des critères de sélection;
Au niveau local (établissements) : dans le traitement actuel des candidatures aux Licences professionnelles et / ou aux Masters, force est de constater que nombre de Facultés du Maroc sont loin des bonnes pratiques de sélection. Le laisser-faire de certains Décanats est poussé au point que les filières à «accès restreint» sont autant de «Républiques bananières» au niveau de la mise en oeuvre de la sélec­tion. Procédures de recrutement et / ou constitutions de dossiers complètement différentes d'une filière à l'autre à l'intérieur d'un même établissement sont courants et il arrive même que les administrations se contentent de vali­der à la rentrée une liste de candidats à inscrire sans avoir ni information, ni contrôle sur la démarche de sélection qui a été pratiquée. On a aussi vu annoncer :
- que tel ou tel Master n'est ouvert qu'aux lauréats de l'établissement (bien sûr, rien d'écrit, c'est à la remise du dossier que l'on en rejette la réception);
- l'ouverture des candidatures un vendredi avec fermeture le mardi soir suivant (sans que cela ne choque personne d'autre que les étudiants qui auraient voulu y postuler).
Pour rester révérencieux, il semble qu'un très grand nombre de filières appliquent des procédures qui laissent place à tout... sauf au mérite. Gardons-nous de donner des causes d'une telle pagaille tellement elles semblent être nombreuses. Mais qu'importe les causes d'un dys­fonctionnement si on le solutionne !
Au niveau central
- Certes, le site Web du ministère annonce toutes les filières par établissement, mais celles de l'année pré­cédente (inintéressant pour les candidats) et non celles prévues pour la rentrée,
- Certes, une circulaire ministérielle a bien imposé la publication des résultats des présélections avant fin juillet mais sans exiger de durée d'ouverture des candidatures,
- Certes, deux autres circulaires ministérielles ont bien exigé l'intégration du test écrit dans la procédure de sélection et le nombre de candidats à y convoquer (10 fois le nombre de places) mais sans proposer de lignes directrices pour que le nombre de candidats atteigne un tel chiffre.
Force est de reconnaître qu'aucune des mesures prises au niveau central (d'ailleurs pas toujours respectées) n'ont amélioré significativement ni la qualité des appels à candidature, ni leur gestion, ni la transparence des présélections.
En 2007 (avant même les circulaires susnommées), la Faculté des sciences Semlalia Marrakech (FSSM) a créé un guichet unique de candidatures (en Licence profession­nelle puis en Master) qui a été progressivement amélioré et dont le but est justement d'améliorer la gouvernance uni­versitaire par le biais de la mise en avant du mérite dans l'accès aux filières à «accès restreint». Les graphiques ci-dessous montrent l'évolution de quelques chiffres du guichet unique de candidatures aux LP de la FSSM.
Ces graphiques mettent en lumière l'évolution rapide, accé­lérée depuis 2011, de la popularité du système de recrute­ment. Le nombre de candidats par place offerte continue à croître, atteignant 6,4 en 2015 alors que cette présélection s'adresse à des étudiants censés déjà être engagés sur une voie donnée (après Bac 1 ou Bac 2). La croissance des chiffres est bâtie sur la construction d'une réputation de transparence consolidée au cours du temps. Il s'agit bien ici du nombre de personnes, chacune pouvant postuler à 4 filières : avec 3,5 choix en moyenne, on dépasse donc 20 candidatures par place et par filière. Il y a certes une grande dispersion de la demande des filières ouvertes (11 en 2015) avec à leur tête, les filières liées à l'informatique suivies de celles liées au bâtiment, l'eau et l'énergie.
Le graphique ci-dessous montre la répartition géogra­phique des villes d'origine des candidats aux LP.
Evidemment, les chiffres du guichet unique de candidatures aux Masters, bien que moins anciens (2011), sont bien plus impressionnants (5.200 candidats recevables d'origines très diverses menant à 20 candidats par place disponible).
Ce succès est certes bon pour la réputation de l'établisse­ment de l'Université et pour l'ego de ses responsables mais pas forcément pour les lauréats de la FSSM qui se voient loyalement concurrencés sur leur terrain et «maltraités» lorsqu'ils postulent ailleurs ! En effet, ces chiffres (en valeur et en répartition géographique) sont atteints malgré une réputation que la FSSM donne des notes «plutôt plus mau­vaises qu'ailleurs», ce qui plomberait ses lauréats lorsqu'ils postulent ailleurs. Maintenant, il serait bon :
- à terme, de présélectionner sur la base des notes relatives selon l'origine des candidats, à l'aide de données histo­riques en sa possession.
- mais aussi (et surtout !) que les autres établissements traitent leurs candidats comme ils traitent ceux des autres... quitte à étendre leur expérience à tous les autres (surtout dans l'esprit, et pas nécessairement dans la forme).
Amin Bennouna & Mustapha Raoufi


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