Unique opérateur au Maroc avec une capacité de raffinage de 7,75 millions de tonnes, la SAMIR a entamé depuis quelques années un processus de modernisation de son outil industriel devant aboutir à la création d'une unité d'hydrocracking à l'horizon 2009. «L'état d'avancement des travaux de modernisation de la raffinerie de Mohammedia semble satisfaisant, comme en atteste le taux de réalisation qui avoisine les 49,1% à fin avril 2007», indique une récente note de recherche publiée par le département Recherche de BMCE Capital. L'aboutissement de ce projet devrait permettre à la SAMIR de maintenir, à terme, ses parts de marché et de renforcer sa compétitivité tout en améliorant la qualité de ses produits pétroliers. Ainsi, à moins que les prix ne repartent à la hausse, la «SAMIR devrait maintenir au mieux ses niveaux de marges dans l'attente de la mise en marche de ses nouvelles installations qui devraient lui permettre de produire plus de gasoil à basse teneur de soufre et à plus forte valeur ajoutée (le rapport produits blancs / production devrait atteindre 75% en 2009 contre 50% actuel lement)», notent les analystes de BMCE Capital. Par ailleurs, l'activité du raffineur national a été marquée durant 2006 par un net repli des marges de raffinage suite au réajustement de la structure de coût. En revanche, évoluant dans un secteur des hydrocarbures en voie de libéralisation, la SAMIR pourrait pâtir de l'intensification des importations à l'horizon 2009, date à laquelle la baisse des droits de douane serait significative. «La SAMIR semble payer le prix du retard accusé dans la modernisation de ses installations. L'upgrade projet arrive juste à temps pour permettre à la raffinerie de soutenir une concurrence qui sera davantage aiguisée et mondialisée», soulignent les analystes de BMCE Capital. Et d'ajouter que «l'amélioration des marges attendue devrait rester dans un premier temps grevée par l'alourdissement des charges financières et le poids des dotations aux amortissements, limitant le potentiel de croissance de la capacité bénéficiaire». Enfin, valorisée à 845 DH contre un cours au 15 juin 2007 de 870 DH, les analystes de BKB changent leur recommandation d'«alléger» à «conserver» le titre Samir dans les portefeuilles. .