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Entretien : «Le rythme de mise en place du Statut avancé dépend de nos ambitions»
Publié dans Finances news le 05 - 03 - 2009

* Il n’y aura pas de rallonge budgétaire à l’horizon 2013, mais les Etats membres de l’UE se sont engagés à revoir les financements destinés au Maroc dans le budget 2014-2021.
* Le Statut avancé n’est pas une proposition conjoncturelle et ne sera pas affecté par la crise.
* De bons espoirs sur le respect de l'échéancier, c'est-à-dire la finalisation des négociations pour début 2010.
* L’analyse de Bruno Dethomas, Ambassadeur et chef de la Délégation de la Commission européenne au Maroc.
- Finances News Hebdo : Le Maroc espère avoir accès aux guichets stratégiques, comme celui des Fonds structurels, et beaucoup s’attendent à ce qu’il y ait une rallonge financière dédiée au Maroc dans le budget de l’UE pour la période 2011-2013. Pensez-vous que cela puisse être possible dans ce contexte de crise mondiale ?
- Bruno Dethomas : Je pense qu'il faut être clair et éviter les ambiguïtés. Le Maroc est déjà –et de loin– le premier bénéficiaire des fonds européens dans les pays du voisinage, avec plus de dix milliards de dirhams déboursés ces quatre dernières années.
L'approfondissement de notre ambition commune, symbolisé par la feuille de route du statut avancé, nécessitera un appui supplémentaire. Entre 2011 et 2013 celui-ci sera limité car le budget européen arrêté pour sept ans couvre la période 2007-2013. C'est dire qu'il a été décidé bien avant la décision du Conseil d'Association sur le statut avancé. Cela n'a donc rien à voir avec la crise internationale.
En revanche, les Etats membres se sont engagés, par cette feuille de route, à revoir les financements destinés au Maroc dans le budget 2014-2021, «dans une logique de politique régionale et de cohésion» qui est la politique de solidarité interne de l'Union (ce qui ne signifie pas forcément que l'on utilisera les mêmes instruments). On ne peut exclure qu'une sortie lente de la crise actuelle en affecte le niveau. Mais je ne doute pas qu'il y ait un saut quantitatif.
- F. N. H. : Toujours en relation avec la conjoncture mondiale difficile, le statut avancé figure-t-il encore parmi les priorités de l’agenda européen ?
- B. D. : La feuille de route du statut avancé n'est pas une proposition conjoncturelle, mais un encadrement de notre partenariat pour les quinze ou vingt prochaines années. C'est donc un engagement ferme des deux partenaires. Même si le rythme de sa mise en œuvre dépend d'abord de notre niveau d'ambition.
- F. N. H. : Deux questions épineuses restent très présentes dans les débats : le flux migratoire et la libre circulation des individus. Ces deux boulets sont-ils près de trouver une solution ?
- B. D. : Ce ne sont pas des boulets, mais des réalités auxquelles les responsables politiques doivent et devront faire face de façon durable. La conférence organisée à Rabat à l'été 2007 avec des représentants de haut niveau ministériel de pays émetteurs, de pays de transit et de pays d'accueil –et le Maroc a la particularité d'être les trois à la fois– a montré le chemin : co-développement, lutte intransigeante contre tous les trafics d'êtres humains et donc contre l'immigration illégale, facilitation de la migration légale. C'est sur ce triptyque que nous devrons travailler. Mais il n'y a pas de solution facile et immédiate. Ayons l'honnêteté de le reconnaître.
- F. N. H. : Où en sont les négociations dans le secteur agricole et celui des services ? Et peut-on avoir une idée sur le délai que vous vous êtes fixé pour l’élaboration d’un accord de libre-échange global et profond ?
- B. D. : La négociation agricole a bien avancé l'an passé, mais il reste quelques difficultés concernant certains produits sensibles –côté marocain : viande, blé, lait, huile d'olive, et côté européen : tomates, fraises, oranges/clémentines, courgettes et concombres– qu'il s'agisse du niveau des quotas ou des prix d'entrée. Il nous faudra un peu plus d'ambition pour parachever ce travail.
Quant aux services et au droit d'établissement, nous avons, le ministre Maâzouz et moi, échangé nos offres le 27 février. C'est dire que l'on est entré dans le vif de la négociation. Comme la préparation de ces offres a été précédée pendant près d'un an de larges consultations des acteurs intéressés, j'ai bon espoir que nous tiendrons l'échéancier, c'est-à-dire la finalisation des négociations pour début 2010. C'est important car cela conditionnera la mise en œuvre de la feuille de route du statut avancé sur le plan économique et commercial.
- F. N. H. : Beaucoup d’observateurs font le parallèle entre le Maroc et la Turquie et supposent que le rapprochement du règlement législatif du Maroc à l’acquis communautaire se heurtera à l’identité arabo-musulmane du Maroc. Qu’en pensez-vous ?
- B. D. : La reprise de l'acquis communautaire –c'est-à-dire de l'ensemble des règles européennes– préalable à une intégration totale dans l'espace économique européen, n'est pas un processus sociétal ou religieux. C'est un programme législatif, normatif et technique. Le Maroc le mettra en œuvre –avec l'aide de l'Union européenne– de façon progressive.
- F. N. H. : Concrètement, qu’apportera le statut avancé pour le citoyen Lambda, Marocain et Européen ?
- B. D. : Je dirais plus de compétitivité, plus d'investissements directs étrangers et donc plus de croissance et plus d'emplois. Je n'ai aucun doute que cette intégration, qui nécessitera d'intenses efforts marocains, jouera comme un accélérateur de la modernisation du Royaume. A ce titre, je suis d'accord avec l'ambassadeur Abouyoub quand il dit que le statut avancé est un des grands chantiers du Maroc, au même titre que la régionalisation ou la réforme de la Justice. Au bout du compte, il en résultera plus de prospérité.


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