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Banques : Le continent africain, une mine d’or !
Publié dans Finances news le 13 - 04 - 2009

* ATW et BMCE se sont déjà fait une place dans la sphère financière africaine… La BCP est en train de suivre.
* Si l’externalisation africaine des banques marocaines se limite aux pays de l’Ouest, c’est surtout grâce à «une fraternité politique» avec notre pays.
Depuis bientôt trois ans, les banques marocaines s’attaquent au marché de la finance africaine, considéré comme un réel gisement de croissance à l’international. Et pour cause, le continent affiche un faible taux de bancarisation pour une population dépassant le milliard de personnes. De grands projets d’infrastructure sont aussi en marche dans plusieurs pays et engendrent un besoin important en fonds pour les financer. C’est dire tout l’intérêt qu’ont les établissements bancaires à s’implanter un peu partout dans le continent noir, et d’accompagner le développement du secteur bancaire dans cette région du globe.
Attijariwafa bank, BMCE Bank ou encore le Groupe Banque Populaire, ont toutes choisi de saisir les opportunités financières qui se sont offertes depuis que les hauts responsables du pays ont adopté une politique de rapprochement avec les Etats subsahariens. La filiale de l’ONA a été la première à entamer cette conquête de l’Afrique. Juste après l’acquisition en consortium avec Grupo Santander de 53,54% du capital de la Banque du Sud en 2005, devenue depuis Attijari bank Tunisie, elle a enchaîné avec la création d’une filiale au Sénégal, ayant en ligne de mire le financement des PME sénégalaises et l’accompagnement de leur développement. Ambition qui le poussera à acquérir plus tard la BST (Banque sénégalo-tunisienne) et le groupe CBAO. Depuis, Attijariwafa bank a poursuivi son expansion à l’international pour devenir présente dans pas moins de dix pays africains à grand potentiel de croissance. Et 2008 y a, semble-t-il, fortement contribué. En effet, avec la récente transaction réalisée avec le Groupe Crédit Agricole S.A en novembre 2008, ATW a déboursé près de 3 Mds de DH pour s’accaparer diverses participations dans des établissements bancaires africains. Et toutes représentent, faut-il le dire, des pourcentages de contrôle pour le moins majoritaire : acquisition de 81 % du capital du Crédit du Congo, 51% de la Société ivoirienne de banque, deux tiers de la société camerounaise de banque, 59% de l’Union gabonaise de banque et la quasi-totalité des actions du Crédit Agricole du Sénégal… rien que des parts lui offrant un pouvoir de décision exclusif. Avec la même stratégie, le groupe a acquis 51 % du capital de la Banque Internationale pour le Mali, cédés par l’Etat malien au terme d’un appel d’offres international qui entre dans le cadre d’une politique de privatisation pour un montant de 60 millions d’euros. En terme de performance, les filiales africaines semblent bien s’en tirer au vu des réalisations 2008, et l’avenir s’annonce meilleur selon les analystes, puisqu’Attijariwafa bank a su démontrer une réelle expertise dans le développement de ses filiales à travers l’instauration d’un modèle de gestion pertinent.
De son côté, la BMCE, à l’image de sa consœur, a rapidement pris conscience des opportunités à saisir dans le cadre de son plan de développement ; toutefois avec une stratégie différente. La banque d’Othman Benjelloun se contente d’un pourcentage de contrôle, certes majoritaire dans certains cas, mais n’offrant pas tout le temps un contrôle absolu. C’est donc depuis les années 2000 que le groupe BMCE Bank a montré son intérêt pour le continent noir, mais la concrétisation n’est réellement intervenue qu’en mars 2007 avec la reprise de 35% du capital de Bank Of Africa, 3ème groupe bancaire de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Moins de deux ans après, le périmètre de consolidation de BOA Group a été élargi à 42,5%. Un coup de maître, puisque cette transaction, pour laquelle le groupe a dû contracter 70 millions d’euros d’emprunt obligataire auprès de la SFI, a permis à la banque bleue de se positionner non seulement sur neuf banques commerciales, mais aussi sur des compagnies d’assurance africaines, des sociétés de leasing et des intermédiaires en Bourse. Selon le président de l’empire bancaire, «BMCE Bank œuvre à diversifier géographiquement ses revenus. L’exercice écoulé, elle en a recueilli les premiers fruits : un investissement opéré en 2007 dans la Holding Bank of Africa a permis de générer, en 2008, 13 % du RNPG». Outre la BOA, la BMCE a pris des participations dans le capital de la Banque du Développement du Mali, à hauteur de 27,38%, et 25% des actions de la Congolaise des Banques. Selon le management du groupe, les résultats réalisés en 2008 par les filiales africaines auraient largement contribué à compenser l’effort significatif d’investissement et les charges importantes engagées pour le parachèvement de la plate-forme européenne du groupe qu’est MédiCapital Bank. Cette dernière, bien que basée à Londres, affiche des ambitions plus africaines qu’il ne paraît. En effet, la filiale londonienne aurait comme objectif principal de se positionner pionnière dans le marché de la banque d’investissement sur le continent, notamment avec une présence en République Démocratique du Congo, au Bénin et au Burkina Faso où n'existent pas encore des banques d'investissement. «BMCE Bank SA soutient l’expansion à l’international de son groupe en y allouant des fonds propres et quasi-fonds propres qui, certes, impactent ses charges financières, mais généreront davantage de revenus pour les prochains exercices», souligne Othman Benjelloun.
Cet appétit pour la finance africaine de ces deux grands mastodontes bancaires ne pouvait laisser indifférent l’autre concurrent de taille, la banque du cheval. Depuis son avènement à la tête du Groupe Banque Populaire, Mohamed Benchaâboune n’a pas caché sa volonté de faire de sa banque un organisme dont l’activité serait internationale. De ce fait, le GPB est présent dans deux pays subsahariens que sont la Guinée et la République Centrafricaine à travers les deux filiales Banque Populaire Maroco-Guinéenne et Banque Populaire Maroco-Centrafricaine. Le GPB s’est aussi implanté en Mauritanie grâce à un partenariat avec Attijariwafa bank, lequel a consisté à mettre en place un consortium opérant dans ce pays voisin. Le groupe bancaire n’est certes qu’à ses premiers pas dans sa politique d’externalisation, mais il ne compte guère s’arrêter là. «Nous penchons sur le développement du groupe à l’international. Nous regardons du côté de l’Europe et de l’Afrique», a souligné le président du groupe lors de la présentation des résultats 2008.
Avec cet engouement des groupes bancaires marocains pour l’externalisation, un constat se fait flagrant : les seuls pays où le Maroc a pu se positionner, à part la Tunisie, appartiennent à la moitié ouest-africaine. Alors la question qui se pose : qu’en est-il de l’Est ? L’intérêt que portent ces trois banques pour cette région est évident. Mais il semblerait, selon certains experts, que des pays influents de la région restent réticents par rapport aux intérêts économiques et politiques du Maroc. C’est notamment le cas de l’Algérie. Un marché jugé opportun par tout le microcosme de la finance marocaine, mais qui souffre des relations tendues qui animent la scène politique, surtout quand il s’agit du Sahara marocain. Ce dernier élément ressort aussi quand il s’agit d’expliquer la quasi-impossibilité de conquérir les marchés nigérian et sud-africain. D’un autre coté, des différences culturelles et historiques pourraient expliquer l’absence du Maroc dans les économies de l’Est. La langue est citée en premier lieu. Si l’Afrique de l’Ouest est réputée être majoritairement francophone, celle de l’Est est anglophone. Ce qui ne favorise en rien le développement d’échanges économiques entre le Maroc et les pays de cette région. Aussi, historiquement, depuis le désengagement du Maroc de l’Union africaine, il y a de cela une trentaine d’années, la voix du Royaume est devenue très peu influente dans les pays de l’Est, surtout avec la montée en puissance de l’Afrique du Sud et du Nigeria, grand producteur pétrolier. C’est dire que sans une assise politique favorable, le développement économique, et partant financier, dans les pays de l’Afrique de l’Est restera assez probable.


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