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La saignée : Une pratique qui prend du galon
Publié dans Finances news le 12 - 06 - 2009

* Jadis pratiquée dans les souks, la saignée ou Hijama se pratique dans des cabinets avec des «Hajams» formés à cette discipline.
* Une pratique qui n’est pas conseillée par les médecins pour le risque de complications infectieuses qu’elle peut engendrer, notamment la méningite.
L a saignée, Hijama ou phlébotomie, est une technique consistant à prélever du sang, dit vicié, du système circulatoire par une ponction veineuse à l'aiguille pratiquée, en principe, sur ordre médical. Elle est utilisée pour le traitement de certaines affections hématologiques comme l’hypertension ou le rhumatisme. Cette thérapie antique, jadis pratiquée au Maroc dans les souks, prend du grade. Ainsi la discipline pratiquée en Europe, en Asie ou aux Etats-unis, est enseignée dans des centres spéciaux. Chose qui a intéressé certains Marocains, comme c’est le cas de Hachmi, parti en Arabie Saoudite pour suivre une formation à l’Académie islamique des sciences, avant d’ouvrir un cabinet à Casablanca, au quartier Sbata, plus particulièrement. Ironie du sort, son cabinet fait face à celui d’un médecin généraliste. Et visiblement, Hachmi reçoit plus de patients que son voisin de palier. Et pour cause, la Hijama coûterait moins cher qu’un traitement médical. Chose confirmée par Larbi, salarié. Ce dernier souffre d’hypertension chronique, il est cardiaque et diabétique. Et pourtant, il vient voir Hachmi pour faire sa première séance de saignée. «Je dépense mensuellement 600 DH en médicaments sans compter les visites et les analyses médicales, et tout cela sans succès. Ma tension ne s’est pas stabilisée. Alors, je viens essayer la saignée sur conseil d’un cousin qui l’a déjà essayée et se porte mieux depuis», explique Larbi.
En effet, de 600 DH par mois à 125 DH le coût d’une séance de saignée, Larbi économise 475 DH. Pourvu qu’il n’y ait pas de complications. Mais pas uniquement, la Hijama est une pratique qui relève de la Sunna. En effet, le Prophète Mohammed (PSL) s’est lui-même soigné de ses problèmes de santé grâce à cette pratique et a dit à ce propos : «Le meilleur remède pour vous soigner est la saignée» Il a aussi conseillé à ses compagnons de pratiquer la saignée, et les anges ont exhorté aussi à cette pratique tous comme les savants et les anciens guérisseurs. Des Hadiths aussi font référence à l’importance du traitement des maux par la saignée.
Retour à Sbata. Les consultations démarrent très tôt le matin. Larbi est là dès
5 heures du matin. En effet, la saignée doit se pratiquer à jeun et tôt alors que le sang est encore frais et stable dans le corps. Une fois son tour venu, il se voit prendre la tension artérielle et le niveau du diabète. L’appareil affiche une tension de 18,11 et un diabète de 2,10 grammes.
Hachmi entame avec Larbi une petite discussion sur l’historique de sa maladie et lui pose quelques questions avant de pratiquer la saignée. Les conditions de cette opération sont plutôt bonnes car, à en croire les dires de Hachmi le «Hajjam», le matériel est stérilisé après chaque intervention.
À l’aide de ventouses posées sur le dos de Larbi, Hachmi pompe le sang vers la surface de la peau avant d’opérer de petites incisions superficielles. Quelque 200 à 250 ml de sang visqueux remplissent les ventouses avant que celles-ci ne soient enlevées. Les petites incisions sont désinfectées et Hachmi les couvre de deux pansements. L’opération n’a duré qu’une quinzaine de minutes. Il va une fois de plus prendre la tension et le taux diabétique de son patient Larbi. Comme par magie, la tension est tombée à 13,8 et le diabète à 1,5 g. Larbi se sent bien et il est heureux que cette saignée l’ait aidé à baisser sa tension et son diabète. Il devra subir la même intervention une fois par mois, durant la phase décroissante de la lune. En attendant, d’autres patients recourent à cette thérapie pratiquée au grand jour et en toute légalité au Maroc.
Avis du Médecin
Contacté par nos soins, un cardiologue marocain donne son avis sur la pratique de la saignée. Il explique : «La pratique de la saignée dite blanche consiste à laisser couler un peu de sang du patient hypertendu, ce qui permet de baisser sa tension artérielle. Cela dit, c’est une pratique qui n’a plus lieu d’être vu l’arsenal thérapeutique que propose la médecine moderne. Mais ce n’est pas l’unique raison. Moi-même je déconseille aux patients de recourir à la saignée car elle présente un vrai risque de santé si elle n’est pas pratiquée dans des conditions strictes d’hygiène. Ainsi, elle peut donner lieu à des complications d’ordre infectieux. Et si elle est pratiquée au niveau du cou ou de la tête, elle peut occasionner une méningite».


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