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BMCE Bank : Les dessous d’une OPV
Publié dans Finances news le 12 - 11 - 2009

* En six ans, c’est la troisième OPV réservée aux salariés : les deux premières leur ont permis de générer des plus-values nettes de 1,3 milliard de MDH.
* La note d’information est en train d’être visée par le CDVM.
Certains voient en cette opération une manière de fidéliser le personnel, d’autres un moyen de soutenir le titre en Bourse.
Et de 3 pour Othman Benjelloun ! Un communiqué faisant état d’une augmentation de capital de BMCE Bank réservée exclusivement aux salariés du Groupe BMCE vient d’être rendu public. Après celles de 2003 et 2005, ce sera donc la troisième offre publique de vente réservée aux salariés et décidée lors du dernier Conseil d’Administration (CA) tenu le 24 septembre dernier à Strasbourg.
Pour autant, le communiqué post-CA n’en a nullement fait référence, se contentant de signaler que le CA
«a examiné l’activité de la banque au terme du premier semestre 2009 et arrêté les comptes y afférents». Une entorse au règlement ? «Non», nous confirme un expert-comptable. «Tout d’abord, il faut savoir que les communiqués post-CA sont filtrés : tout ce qui y est discuté n’est pas forcément rendu public. Ensuite, si une décision est prise, quelle que soit son importance, et qu’elle nécessite, par exemple, la mise en place d’une commission pour la concrétiser, la diffusion de l’information peut être différée. Cela dit, cette décision, consignée dans
le procès-verbal du Conseil d’Administration, doit rester secrète».
Même son de cloche du côté du Conseil déontologique des valeurs mobilières. «Toute information importante doit être certes publiée, mais dans le cas où elle n’est pas sûre, on peut différer sa diffusion ; mais elle doit rester confidentielle. Et dans ce cadre, BMCE a respecté le principe de la confidentialité dans la mesure où aucune information relative aux caractéristiques de l’opération n’est rendue publique. D’ailleurs, la note d’information relative à l’OPV a été soumise au CDVM pour validation», souligne-t-on.
En cela, cette OPV n’est pas en soi une surprise. Elle figurait dans le calendrier de la banque depuis bien longtemps. Il était même attendu qu’elle se fasse à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la banque. Mais pourquoi cette OPV ? Le timing choisi est-il judicieux ? Othman Benjelloun offrira-t-il les mêmes avantages que lors des deux précédentes OPV ? Les salariés souscriront-ils massivement ?
L’OPV réussira-t-elle ?
Selon le communiqué rendu public, «cette augmentation de capital réservée exclusivement aux membres du personnel de la banque, des filiales financières spécialisées et du holding FinanceCom, souhaitant se porter acquéreurs de ces nouvelles actions, est prévue d’être opérée en numéraires, à hauteur de près de 3% du capital social». Avec le prix d’émission des actions basé (…) «sur la moyenne des cours de l’action enregistrés durant l’année 2009». Une moyenne qui, selon nos calculs, s’établit à
241 DH.
A l’heure qu’il est, les salariés du Groupe sont sûrement en train de se demander s’il faut souscrire à cette OPV ou non. S’ils se réfèrent strictement aux résultats des deux précédentes OPV, il ne fait aucun doute qu’ils souscriront. Car, au total, ces deux opérations ont permis au personnel de réaliser des plus-values cumulées de 1,3 Md de DH. Alléchant, n’est-ce pas ?
Mais reste à savoir si les conditions préférentielles retenues, notamment lors de la première OPV, seront reconduites. Pour rappel, BMCE Bank avait mis en place, au profit des membres du personnel éligibles, un système de financement sous forme de prêt, à des conditions préférentielles, afin de financer tout ou partie des actions à acquérir dans le cadre de l’OPV.
Toutefois, cette offre était assortie d’une condition : les membres du personnel devaient s’engager à conserver les actions acquises pendant deux ans pour la première moitié et trois ans pour le solde. Sous réserve de cet engagement, condition du prêt, la cession pouvait alors être effectuée en Bourse.
Et, pour souligner sa marque de confiance dans l’évolution du titre, la BMCE avait garanti aux membres du personnel un prix minimum de revente de 400 DH (qui était le prix d’acquisition, supérieur au cours du titre sur le marché boursier lors de l’OPV -384 DH-), sous réserve des conditions de durée de détention. Dans tous les cas, ils ne pouvaient être perdants. Bien au contraire, ils y ont beaucoup gagné, surtout lors de la seconde OPV où, pour des actions acquises à 525 DH l’unité, la valeur du titre a pu atteindre un pic de 3.000 DH en Bourse.
Mais, aujourd’hui, les conditions du marché ne sont plus les mêmes. La place a littéralement changé de physionomie, plombée par une atonie qui dure depuis plusieurs mois. Les investisseurs sont attentistes, alors que se profilent, comme à l’approche de chaque fin d’année, les opérations de reclassement de portefeuille. Dès lors, la réussite de l’opération d’augmentation de capital décidée par BMCE dépendra tant des conditions préférentielles qui vont l’accompagner que de la croissance future attendue du titre, laquelle détermine les plus-values escomptées. La réussite de l’OPV témoignera donc, tant s’en faut, de la confiance du personnel en l’établissement bancaire et en son potentiel de développement. Une confiance qui, peut-être, sera un signal suffisant au marché boursier pour permettre au titre, qui affiche, au 10 novembre, une contre-performance annuelle de 8% à 236 DH, de reprendre du poil de la bête.
Cet analyste a d’ailleurs un avis assez tranché sur la question. Selon lui, «rien ne peut, actuellement, justifier cette OPV, sinon que c’est une manière de susciter de l’intérêt pour la valeur BMCE qui est en train de subir une correction, à l’instar de plusieurs autres valeurs de la corbeille. Et en réussissant cette opération, un signal important sera donné aux autres investisseurs qui sont devenus plus regardants et plus prudents, surtout en cette période de crise; ce qui devrait permettre de soutenir le titre».
Une analyse à laquelle ne souscrit pas tout à fait notre expert-comptable qui voit en cette OPV «l’empreinte anglo-saxonne du groupe, avec une politique régulière de motivation et de fidélisation de son personnel». Mieux, poursuit-il, «à l’heure où les rumeurs fusent sur la succession d’Othman Benjelloun et la cession éventuelle du Groupe, cette OPV tend à rassurer le personnel : c’est une manière de dire que la banque n’est pas dans une logique de cession et qu’elle met le personnel au centre de ses préoccupations».
L’on attend de voir comment réagira le marché au-lendemain de l’OPV.


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