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Gaza : La solution à deux Etats, c'est faire de la paix une réalité
Publié dans Hespress le 20 - 05 - 2025

Face à l'escalade sans précédent de la guerre à Gaza, les diplomates réunis à Rabat ont appelé à dépasser les déclarations d'intention pour transformer la reconnaissance de l'Etat palestinien en acte politique irréversible, la solution à deux Etats étant un moyen de faire de la paix une réalité.
Les travaux de la 5e réunion de l'Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution à Deux Etats ont débuté, ce mardi 20 mai 2025 à Rabat, sous le thème « Maintenir la dynamique du processus de paix : leçons tirées, réussites et perspectives ».
Intervenant lors de la session d'ouverture, Christiaan Rebergen, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères néerlandais, a avancé : « 'Je dis à moi-même, une lune surgira de ma nuit'. Les mots de Mahmoud Darwich résonnent dans mon esprit lorsque je vois la souffrance accablante dans la région s'intensifier de jour en jour. Et nous sommes tous ici d'accord que cela doit d'arrêter. Nous sommes également tous d'accord sur ce que doit être la solution finale : une solution négociée à deux Etats, deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité ».
© Mounir Mehimdate
Le responsable néerlandais a ainsi souligné que la solution à deux Etats demeure la seule capable d'instaurer durablement la paix, la sécurité et la stabilité dans la région. Pour Rebergen, si ce rassemblement peut, à première vue, apparaître comme une simple lueur dans l'obscurité, il incarne néanmoins un refus clair d'entériner la réalité actuelle du conflit.
A ses yeux, l'heure n'est plus à la résignation, mais à l'action collective, visant à rendre possible ce qui paraît encore hors de portée. Il a plaidé pour une mobilisation commune, méthodique et déterminée, afin de poser les jalons d'un avenir pacifique, pas à pas, pierre après pierre. Cette journée marque, selon lui, une avancée significative dans cette direction.
« Nous avons besoin de résultats concrets émanant de l'Alliance, de véritables pierres pavant la route vers l'avenir. Il est essentiel de réfléchir à ce qui a fonctionné dans les précédents processus de paix au Moyen-Orient et d'en tirer les leçons. Aujourd'hui, nous sommes invités à partager les enseignements tirés et les bonnes pratiques issues de nos expériences passées », a insisté Rebergen.
© Mounir Mehimdate
Il a en ce sens rappelé l'expérience acquise par son pays dans les négociations financières entre Israéliens et Palestiniens avant le 7 octobre. Axées sur des domaines techniques tels que l'énergie, l'eau et le commerce, ces discussions, bien que non stratégiques, ont permis des avancées concrètes. Parmi elles, l'installation de scanners aux points de passage vers Gaza, facilitant les échanges commerciaux palestiniens tout en répondant aux impératifs sécuritaires israéliens. Une illustration, selon lui, de l'impact positif d'une coopération pragmatique sur le terrain.
Et de poursuivre : « Mais soyons honnêtes : ces initiatives n'ont pas atteint tout leur potentiel en raison d'un manque de confiance mutuelle entre les parties. Cette confiance doit désormais être rétablie. J'invite chacun, ici présent, à se concentrer sur ces étapes de renforcement de la confiance, des étapes essentielles pour reconstruire le chemin vers la paix ».
Pour sa part, la ministre d'Etat palestinienne chargée des Affaires étrangères et des Expatriés, Farsin Shaheen, a tenu à préciser que ces discussions interviennent alors que Gaza continue de subir ce qui ne peut être décrit autrement qu'un « génocide, un génocide observé, documenté, et qu'il n'est désormais plus possible de nier ».
© Mounir Mehimdate
La responsable a rappelé qu'une « population entière est affamée, bombardée, déplacée, et délibérément privée des moyens de survie. Il ne s'agit pas d'une guerre contre des militants, mais d'une tentative d'effacement pur et simple de notre peuple. Une purification ethnique en temps réel. L'intention de tuer est manifeste : absence d'aide, de nourriture, de soins médicaux. A cela s'ajoute une politique de déplacement forcé. Tous les éléments constitutifs d'un génocide sont réunis ».
La ministre palestinienne a dénoncé une violence systémique qu'elle ne considère pas comme un acte isolé, mais comme l'expression d'une politique délibérée visant à empêcher la création d'un Etat palestinien. Cette stratégie cherche à effacer l'identité nationale palestinienne dans son ensemble.
« Depuis des décennies, notre quête de reconnaissance et d'adhésion pleine et entière aux Nations unies s'est heurtée à l'argument selon lequel ces démarches doivent passer par des négociations. Bien que nous restions engagés en faveur d'une solution fondée sur la justice, cette position revient de fait à soumettre notre droit à l'autodétermination à la volonté de la puissance occupante », a-t-elle martelé.
© Mounir Mehimdate
Pour Shaheen, l'Alliance mondiale représente une plateforme stratégique pour unir les efforts régionaux et internationaux en faveur d'une paix équitable au Proche-Orient. Elle a affirmé que de l'Arabie saoudite à l'Europe, les Etats réaffirment avec constance leur attachement à l'Initiative de paix arabe, qui lie tout rétablissement des relations diplomatiques à la fin de l'occupation israélienne et à la création d'un Etat palestinien souverain. « Ce consensus régional est salué comme une avancée significative, après 77 ans de déplacements forcés, 56 ans d'occupation illégale, et une guerre qualifiée de génocidaire dans la bande de Gaza », a précisé la ministre.
Elle a ainsi lancé un appel aux participants: « Soutenir la paix, c'est défendre le droit de la Palestine à exister comme un Etat indépendant et souverain. Aujourd'hui, 149 pays ont reconnu la Palestine. Cette dynamique croissante doit désormais se traduire par des avancées concrètes, irréversibles, en faveur de la justice et d'une paix durable. A ce titre, un appel est lancé à la reconnaissance universelle de l'Etat de Palestine, non pas comme un simple geste symbolique, mais comme une étape stabilisatrice essentielle en faveur de la paix. Une telle reconnaissance permettrait d'ancrer la Palestine dans le système international, créant une réalité politique et juridique que nul futur gouvernement israélien ne pourrait ignorer ni démanteler Faisons de la paix une réalité. Le temps de l'incertitude est révolu».


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