Le SG de l'ONU dénonce les violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf    Une source sécuritaire répond au rapport de l'AMDH sur les condamnations de membres de GenZ Maroc    Saïd Bensedira estime que le Maroc a remporté la bataille diplomatique du Sahara grâce au trio Abdellatif Hammouchi-Nasser Bourita-Yassine Mansouri    Marrakech rejoint le réseau mondial de Delta Air Lines avec une nouvelle liaison directe depuis Atlanta    Situation hydrique : Les barrages ne dépassent pas 31,6 % de leur capacité    Le Qatar veut s'implanter dans le marché marocain des énergies renouvelables et des technologies électriques    Liga : le Real Madrid remporte le Clasico et met le Barça à cinq points    Marathon de Casablanca 2025 : le Marocain El Mahjoub Dazza triomphe en 2h09'43''    Connecting Moroccans in the Netherlands with economic opportunities in Morocco    Morocco and EU to finalize Western Sahara budgetary mechanism by December deadline    Francia: La GenZ Marruecos conmemora el 60o aniversario del secuestro de Mehdi Ben Barka    Laâyoune : Préparatifs intenses pour la commémoration du 50ème anniversaire de la Marche Verte    Le sport, moteur économique et levier de développement national au Maroc    Smara : Lancement de la deuxième phase de la célébration internationale du 50e anniversaire de la Marche verte    Chine-USA: Désescalade commerciale après 2 jours de négociations en Malaisie    Une délégation italienne à Laayoune    Quand la passion du football rencontre la réalité médicale    Entretien - Youssef Guezoum : « Ma musique est bilingue. Elle parle à la fois le langage du monde et celui de mes origines »    Sous Pedro Sánchez, plus de 272 000 Marocains ont obtenu la nationalité espagnole, un flux inédit concentré sur certaines régions espagnoles    Rabat « De mes soucis elle a pleuré » : Un vers qui unit, un recueil qui inclut    Festival national du film 2025 : "La Mer au loin" de Saïd Hamich triomphe à Tanger    Cinquante ans après la Marche Verte : Laâyoune renouvelle son serment envers le Roi et la Nation    Vol de bijoux au Louvre: deux hommes en garde à vue    D1 Pro / J6 : Deux affiches ce dimanche à Khémisset et Meknès    Aéroport Mohammed V: Interpellation d'un Russe recherché par l'Interpol    Interview avec Idriss Iounousse : «L'objectif du SIC est de démocratiser l'accès aux compétences numériques»    CDM (f) U17: Classement final officiel des groupes    Hakimi : « Heureux d'avoir marqué, remporter le Ballon d'Or Africain serait une fierté »    UM6P : Clôture du programme national de formation au numérique et à l'IA au profit des enfants    Entre mémoire et culture, le Maroc à l'honneur à Bruxelles    France : La GenZ Maroc commémore le 60e anniversaire de l'enlèvement de Mehdi Ben Barka    Maroc : arrestation à Casablanca d'un ressortissant russe recherché par Interpol pour terrorisme    À El Kelâa des Sraghna, la police saisit 2 040 comprimés psychotropes et arrête deux trafiquants présumés    Tanger: Plus de 400 MDH pour la réduction des disparités territoriales et sociales    Les 500 Global 2025: Tanger-Tétouan-Al Hoceima pèse 15 % de l'économie nationale    Agadir: Réception de 70 nouveaux autobus de transport urbain    Argentine : Le président Milei ouvre le marché des changes aux Américains    CAN Maroc 2025 : Lancement des offres d'hospitalité et de la 2e phase de vente des billets    Scandale politique en Algérie : la fuite d'un sénateur vers l'Espagne, signe d'un régime à bout de souffle ?    SM le Roi adresse un message de condoléances et de compassion aux membres de la famille de feu Mohamed Razin    Port Nador West : Marsa Maroc et CMA CGM scellent un accord    Coupe du monde féminine U17 : La sélection nationale progresse au fil des matchs    Médiateur du Royaume: L'accès à la plateforme MARFI9I ouvert aux usagers du «Pass Jeunes»    Energie : le pétrole bondit après les sanctions américaines sur deux groupes pétroliers russes    Domaine privé de l'Etat : 148 projets approuvés pour une superficie globale de 20.771 Ha au S1-2025    Académie des Arts : la Fondation Al Mada donne un nouvel élan à la jeunesse créative    « Croissance » : un voyage gospel entre ciel et terre    Football : 50 ONG appellent Fouzi Lekjaa à intégrer l'amazigh    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entretien : «Il ne faut plus rester lié à une seule option»
Publié dans Finances news le 26 - 11 - 2009

* Identification des besoins, des compétences et mise en contact entre les deux, tels sont les nouveaux piliers de la politique de mobilisation des compétences MRE.
* Mohammed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'etranger, livre ses impressions et ses attentes de cette 1ère Université d’autonome.
- Finances News Hebdo : On a perçu votre verve lors de l’inauguration de cette 1ère Université d’automne. Est ce que l’on peut dire que cet événement de Fès est la première action effective dans le programme de mobilisation des compétences MRE ?
- Mohammed Ameur : Vous avez tout à fait raison ! Oui, l’organisation de cette université est le premier acte concret pour décliner le discours sur la mobilisation des compétences et traduire la nouvelle politique nationale en matière de mobilisation de ces compétences. Nous avons longuement réfléchi, de même que nous avons évalué les mécanismes du Fincome tel qu’il a été mis en place. Et nous nous sommes rendus compte que Fincome est un outil au service d’une politique et que cette dernière manquait. C’est pourquoi nous avons accordé la priorité à la définition de cette politique, de cette vision en matière de mobilisation de compétences. Et dans le cadre de cette nouvelle vision, le Fincome retrouve sa mission dans la mise en œuvre des orientations de cette politique dont voici les trois principaux axes : le premier est l’organisation de la demande, le deuxième est l’organisation de l’offre et le troisième axe est la mise en relation entre la demande et l’offre.
En ce qui concerne le premier axe, il s’agit essentiellement de l’identification des besoins réels et concrets du Maroc en matière de mobilisation des compétences. Si on veut tirer profit de ce potentiel de compétences, il faudrait qu’on sache ce que l’on veut et qu’on définisse nos besoins par secteur. Je pense que ce travail a été fait dans le cadre de cette nouvelle politique.
- F. N. H. : Qu’en est-il de l’organisation des compétences MRE ?
- M. A. : Les compétences MRE sont nombreuses et dans des domaines multiples, variés et très intéressants. Mais on ne peut pas définir l’enjeu de la mobilisation uniquement en se basant sur les actions individuelles et isolées des uns et des autres.
Il faudrait que nos compétences à l’étranger s’organisent, se structurent et réfléchissent de manière collective et l’exemple allemand est édifiant à cet égard. Un travail a été fait avec l’appui du gouvernement fédéral allemand et de l’ambassade du Maroc en Allemagne et, surtout, avec la volonté du réseau de nos compétences en Allemagne. Un important travail a été en effet réalisé en matière d’organisation et de structuration de ce réseau. Et c’est un élément-clé dans la réussite de cette politique.
Le troisième élément est, comme je le disais, le pilier de cette politique qui repose sur les outils et instruments concrets à mettre en place pour assurer la mise en relation entre la demande et l’offre. Et là Fincome retrouve sa mission initiale.
- F. N. H. : Donc, vous avez déjà entamé la relance du Fincome ?
- M. A. : Effectivement, nous sommes en train de relancer le Fincome, de revoir cet instrument pour en faire un outil de mise en œuvre et de mise en relation entre la demande et l’offre à travers, bien évidemment, la mobilisation de moyens humains et techniques. Voilà donc les éléments, ou les piliers, de la nouvelle politique de mobilisation des compétences MRE. Et cette rencontre avec nos compétences germano-marocaines veut donner de la consistance à cette nouvelle démarche. Et je pense que nous avons réussi à mobiliser l’essentiel de ces compétences dans un cadre organisé et avec des projets identifiés. Mais aussi à mobiliser les institutions vis-à-vis de ces compétences. Et notre rôle est justement de mettre en relation les deux et de faciliter les échanges. Et aujourd’hui, il s’agit d’un débat qui se fait autour de projets concrets et non pas un débat généraliste.
- F. N. H. : Justement, quels sont les indicateurs de réussite d’une pareille rencontre ?
- M. A. : Notre souhait est de sortir de cette première expérience avec deux éléments majeurs : le premier est la conclusion d’une série de conventions entre des partenaires nationaux et les MRE, avec l’appui des bailleurs de fonds allemands. Je pense que c’est un objectif qui va être atteint. En effet, nous avons une dizaine de projets concrets qui vont être signés.
Le deuxième élément est beaucoup plus ambitieux. Il s’agit de l’initiation d’une démarche originale pour mobiliser les compétences, non pas uniquement en Allemagne, mais de généraliser cette expérience aux autres pays. Et nous avons déjà des demandes dans ce sens pour dupliquer cette démarche.
- F. N. H. : Il est vraiment étonnant de voir que la première expérience du genre soit menée avec les MRE d’Allemagne et non pas auprès de diasporas plus importantes comme celle de France. Cela ne vous a-t-il pas étonné ?
- M. A. : Vous avez parfaitement raison d’insister sur cet aspect. Nous avons opté pour cette démarche auprès des MRE en Allemagne pour deux raisons. D’abord, parce que les conditions sont favorables et que le travail qui a été fait avec l’appui de l’ambassade marocaine et les autorités allemandes en termes de regroupement des compétences, nous a facilité la tâche.
La deuxième raison est que pour réussir une expérimentation, il faut qu’elle se fasse à une échelle gérable. Nous avons donc préféré commencer avec un pays où la présence marocaine est modeste, par rapport à d’autres pays, pour construire cette démarche et éventuellement la déployer par la suite à une échelle plus grande.
Nous avons aussi voulu rendre hommage, par là, au travail accompli par nos partenaires allemands. Et notre souhait est d’aller plus loin aussi bien avec l’Allemagne qu’avec d’autres pays.
- F. N. H. : Dans le cadre des actions culturelles menées par votre ministère figure l’enseignement de la langue arabe aux MRE. Mais certains vous reprochent d’avoir omis la langue amazighe qui est une composante importante de l’identité marocaine…
- M. A. : Il n’y a aucun tabou à critiquer et nous sommes ouverts à toutes les remarques constructives pouvant aider à avancer. Pour ma part, je l’avais déclaré lors d’une visite en Belgique. J’avais dit que je serais très heureux le jour où j’ouvrirai la première classe d’enseignement de la langue amazighe, je serais vraiment heureux.
En ce qui concerne l’enseignement de cette langue, même au niveau interne, le Maroc est encore au stade de formation des ressources humaines. En effet, l’expérience est encore à ses débuts. Et si demain, les conditions sont réunies pour ouvrir une classe d’enseignement de l’amazighe, pourquoi pas ?
Nous sommes en train d’engager une réforme profonde du système éducatif à l’étranger. En effet, le Maroc avait mis en place une politique d’enseignement de la langue et de la culture marocaines. Ce système avait été placé dans un contexte particulier, ce dernier a évolué depuis le temps. La communauté a également évolué. Nous sommes donc appelés à mettre à niveau ce dispositif de l’enseignement pour le rendre plus pertinent de sorte qu’il suive aussi l’évolution et les besoins de nos MRE. Il est vrai que nous sommes en train de réfléchir sur de nouvelles façons de faire. En effet, l’évolution de la communauté nous dicte de ne pas rester lié à une seule option, à savoir l’envoi d’enseignants du Maroc vers l’étranger. Aujourd’hui, il y a des dynamiques très positives qui sont mises en œuvre par des individus et des associations, qu’il faut accompagner pour multiplier l’offre sur le terrain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.