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Entretien : « Le Maroc doit faire avec ce qu’il a et optimiser l’acquis »
Publié dans Finances news le 17 - 12 - 2009

* L’économie reste intimement liée au politique. Un facteur qu’il faut analyser au lieu de l’occulter.
* La réussite des pays asiatiques montre que chaque Etat doit combiner avec ses forces de marché pour élaborer sa propre stratégie, au lieu de copier les manuels des institutions internationales.
* Jacques Ould Aoudia, économiste, explique que l’aspiration du Maroc au Statut avancé n’est pas contradictoire avec d’autres stratégies d’insertion internationales.
- Finances News Hebdo : Vous avez appelé à un retour sur le terrain de l’économie politique. Jusqu’à quel point cette dernière permettra-t-elle de démêler la situation actuelle du Maghreb ?
- Jacques Ould Aoudia : L’économie politique permet de comprendre l’interaction entre les acteurs. D’abord entre les acteurs politiques, puis entre les acteurs économiques et la manière dont fonctionnent les règles du jeu. Du point de vue théorique, l’économie n’est pas une sphère qui fonctionne à part. Elle est profondément liée au politique, ici et ailleurs. Et c’est une illusion de penser qu’on peut optimiser les décisions économiques dans un monde rationnel alors que, derrière, il y a le facteur politique.
Il vaut mieux donc les analyser calmement plutôt que des les occulter. Et je pense que l’économie politique est un facteur-clé pour comprendre le fonctionnement de nos sociétés.
- F.N.H. : Vous préconisez que chaque pays élabore son propre modèle économique…
- J. O. A. : Elaborer une stratégie autonome, cela ne veut surtout pas dire s’enfermer dans l’autarcie, mais plutôt ne pas se laisser imposer les visions des autres. Et je pense qu’à tous les niveaux, ce sont là les conclusions qu’il faut tirer de ce qui s’est passé dans l’Asie émergente. Ces pays ont inventé des façons de faire qui n’étaient pas dictées, ni copiées sur les manuels des institutions internationales.
Je pense par exemple au rôle de l’Etat qui a été décrié et minoré pendant des années et c’est vraiment l’Etat qui a joué un rôle fondamental, notamment dans le développement de la Chine, de la Corée… Pas l’Etat à la soviétique bien évidemment, mais un Etat qui combine son action avec les forces du marché. Et ce sont ces combinaisons qui sont les recettes propres à chaque pays.
- F.N.H. : Vous avez souligné très pertinemment que chaque pays doit se forger son propre modèle et ne pas essayer de dupliquer des modèles importés d’ailleurs. Le Maroc s’est inscrit justement dans cette voie en tablant sur des programmes sectoriels et sur un rapprochement avec l’UE à travers le Statut avancé. Nos voisins ne risquent-ils pas de croire que le Maroc fait cavalier
seul ?
- J. O. A. : Dans la définition d’une stratégie autonome, il y a évidemment une stratégie d’insertion et une stratégie d’alliance avec ses voisins, l’Europe dans le cas du Maroc. Et le Maghreb quand cela sera possible.
Concernant le Statut avancé, je pense que cela n’est en rien contradictoire avec d’autres stratégies d’insertion internationale. Chaque pays a sa géographie comme donnée intangible, on ne peut pas déplacer le Maroc pour le rapprocher de pays amis. De ce fait, le Maroc doit faire avec ce qu’il a et optimiser l’acquis. Et actuellement, il est vrai que c’est difficile avec le Maghreb. Mais, il faut continuer d’avancer avec l’Afrique au Sud, l’Europe au Nord et puis dans toutes les autres directions… Il y a le Brésil, l’Asie, l’Afrique du Sud, les Etats-Unis, le Canada … Le Maroc doit combiner avec toutes ces données.
- F.N.H. : Pour le cas de l’Union pour le Maghreb Arabe, croyez-vous que l’économique réussira là où le politique a buté ?
- J. O. A. : Je pense qu’on est dans un mix entre le politique et l’économique. Et ce mix aura pendant encore longtemps une forte pondération du côté du politique concernant le Maghreb.


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