* A linitiative de Six Telekurs, le «Régulations Roadshows» a posé pied à Casablanca dans le cadre dune tournée dans les grandes capitales. * La crise que vient de traverser le monde se conclurait par dimportants changements réglementaires. Après New York, Londres, Paris et dautres grandes capitales mondiales de la finance, le «Régulations Roadshows» a débarqué le 16 décembre dernier à Casablanca. Cette rencontre, organisée par lAgence marocaine de Six Telekurs, a tenu toutes ses promesses en réunissant de grands noms du gotha financier. Il faut dire que le thème de la manifestation en valait la peine, surtout dans le contexte de crise que la finance mondiale vient de traverser, et qui incite à des changements radicaux dans les politiques de régulation des marchés financiers. « Chaque grande crise financière est suivie par dimportantes mutations réglementaires», soutient David Le Compte, du département Marketing et Développement du fournisseur dinformation, Six Telekurs. Dailleurs, le G20 organisé il y a quelques semaines témoigne de la volonté des décideurs dapporter de profonds changements à la régulation financière. Et le Comité de Bâle II semble emboîter le pas en émettant de nouvelles directives dans le secteur bancaire. En effet, les grandes banques devront mettre en réserve une plus grande part de leurs bénéfices, voire augmenter leur capital, pour surmonter des moments difficiles à partir de 2012, suivant les nouvelles directives conçues par les instances internationales. Les nouvelles règles du Comité de Bâle introduiront donc des normes plus strictes sur les actifs fondamentaux des banques et sur l'exposition au risque liée au trading de dérivés et de valeurs mobilières. Les normes IFRS ont, à leur tour, fait lobjet dun exposé particulier lors du «Régulations Roadshows», et ce grâce à lintervention dArnaud de Rincquesen, associé au Cabinet Déloitte. Dans ce sens, lintervenant na pas manqué de soulever la problématique de la «Fair Value» en évoquant certaines difficultés auxquelles étaient confrontés les comptables dans lapplication de la norme IAS 39. La norme laissait effectivement des marges dinterprétation dans la valorisation des actifs. Pour remédier à cela, lIASB, initiateur des normes IFRS, a publié récemment une nouvelle définition de la «Fair Value» comme étant «le prix qui serait reçu à la vente dun actif ou au transfert du passif entre deux intervenants à la date de lévaluation». Cependant, si lapplication des réglementations telles que Bale II, IFRS ou encore Solvency II est destinée aux banques et aux organismes internationaux, Amina Figuigui, du groupe CDG, rappelle que le Maroc nest pas en reste et que ces importants chantiers réglementaires sont autant de règles auxquelles le pays tient à sadapter, afin de se faire une place dans léchiquier financier mondial.