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Libéralisme social : Idéologie ou slogan ?
Publié dans Finances news le 11 - 02 - 2010

* Le libéralisme social est la doctrine adoptée par Mezouar pour son parti, le RNI. Elle veut mettre au point une idéologie qui capitalise sur les performances économiques du libéralisme et l’équité du socialisme.
* Pour les observateurs, cette notion est difficilement applicable au Maroc du fait que les partis politiques sont des formations de personnes et non d’idées.
* La typologie de pôles politiques est caduque. Les alliances entre les partis se font sur la base des résultats des élections et non avant le scrutin sur la base de programmes bien définis et d’engagements précis.
Une fois élu nouveau président du Rassemblement national des indépendants (RNI) après l’éviction tumultueuse de Mustapha Mansouri, Salaheddine Mezouar a affirmé que «son parti va adopter le libéralisme social comme doctrine afin de poursuivre l’ouverture enclenchée par le Maroc depuis un certain temps et, par la même occasion, procéder à une bonne répartition des richesses pour réduire les inégalités sociales et assurer un encadrement socio-économique adéquat des couches les plus démunies».
Mais en quoi consiste ce libéralisme social et quels sont ses contours et ses marges d’application ?
Pour Mohamed Kerdoudi, président de l’Institut Marocain des Relations Internationales, «le libéralisme social est une innovation de Mezouar. Il y a la social-démocratie qui existe pratiquement dans tous les pays européens et il y a le libéralisme. Le nouveau président du RNI veut se démarquer du libéralisme classique et aussi du socialisme. Il veut situer son parti dans une position de centre-gauche, chercher en quelque sorte un système qui allie à la fois les performances économiques du libéralisme et l’équité du socialisme».
Mezouar a prôné également la création de trois pôles bien distincts pour lutter contre la balkanisation du paysage politique national et donner plus de visibilité à l’électeur marocain. Il s’agit du pôle progressiste comprenant les partis de la gauche, du pôle conservateur formé par les partis de droite et du pôle libéral au centre. Cette nouvelle orientation de Mezouar annonce-t-elle le début d’un changement d’approche chez les partis politiques marocains qui étaient taxés de formations de personnes au lieu d’idéologie ? «Depuis la chute de l’URSS, plusieurs partis avaient milité pour le libéralisme et certaines formations avaient même été taxées de gauchistes. D’ailleurs, le PPS et l’USFP, deux partis qui forment la coalition gouvernementale, sont des formations historiquement progressistes mais qui approuvent le travail de l’exécutif qui est essentiellement libéral, et cela depuis l’avènement de l’alternance en 1998», a affirmé le politologue Mohamed Darif.
En effet, le lien «idéologique» entre l’Istiqlal, le Mouvement populaire, le RNI et l’USFP n’est pas du tout perceptible.
Darif a soutenu que «les partis politiques marocains sont des formations de personnes et non de doctrine. D’ailleurs, le conflit entre Mansouri et Mezouar est lié à des divergences personnelles». L’autre argument de taille avancé par Darif, c’est que des élus gagnent toujours le scrutin même s’ils changent de partis surtout lorsqu’il s’agit de notables. L’électeur marocain vote pour la personne et non pour les programmes. Car même si un programme existe, il ne sera pas respecté car aucun des partis politiques n’a respecté ses engagements électoraux».
Pour ce qui est de la création de pôles selon leur mouvance politique. Darif est catégorique : «La typologie des pôles est caduque. Mêmes les alliances se font toujours après les élections et non comme dans les nations démocratiques avant les élections sur la base de programmes bien définis et des objectifs précis».
Dans ce sens plusieurs questions se posent : le libéralisme social à la marocaine serait-il un mort-né ? Comment peut-on créer une nouvelle mouvance avec de nouvelles idées et une nouvelle approche capable de rendre confiance aux électeurs et les inciter à se rendre aux urnes lors des prochaines législatives en 2012 ? «Le libéralisme social est juste un discours véhiculé par Mezouar et qui a été adopté par d’autres leaders politiques qui l’ont précédé. Il s’agit plutôt d’un slogan et non d’idéologie. Car on se demande déjà quels sont les grands traits de cette doctrine nouvellement inventée».
Le libéralisme à connotation sociale est une approche très en vogue aussi bien dans le monde qu’au Maroc. La crise économique internationale avec ses effets négatifs sur l’emploi, sur la consommation surtout des ménages à revenu limité, a montré clairement les déboires du capitalisme pur et dur et du libéralisme à outrance et finalement l’Etat a été appelé à la rescousse pour corriger les différentes défaillances.
En tout cas, cette notion de libéralisme social invite plus d’un à la réflexion, notamment les penseurs de l’économie politique.


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